Sherlock 21st Century
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Sherlock 21st Century

Forum RPG inspiré par la série Sherlock de la BBC
 
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 Euh s'il vous plait? Non mais j'ai mal quoi... [Sherlock]

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Camilla Hansen
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Camilla Hansen

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Euh s'il vous plait? Non mais j'ai mal quoi... [Sherlock] _
MessageSujet: Euh s'il vous plait? Non mais j'ai mal quoi... [Sherlock]   Euh s'il vous plait? Non mais j'ai mal quoi... [Sherlock] EmptySam 16 Oct - 23:17

Il peut arriver plein de choses lorsqu’on est fatigué, des bonnes comme des mauvaises. Bon, je vous l’accorde, surtout des mauvaises en fait… Mais si le corps n’a pas son quota de sommeil, on peut pas y faire grand-chose.
Camilla s’était couché tard hier, pour une fois ce n’était même pas à cause de travail. Non…ou bien si un petit peu… en fait c’est compliqué.
Retour arrière dans la vie absolument trépidante de Miss Hansen : hier au soir, elle avait pensé concentrer ses efforts sur un inventaire à terminer, paperasserie administrative, tout ça, mais la télé…l’avait finalement captivé. Ils repassaient le comte de Monte Christo, avec Jean Marais. Un de ses films favoris… qui durait longtemps, très longtemps. Conclusion : elle avait éteint vers les deux heures du matin…pour se lever à sept heures.

Du coup, évidemment la demoiselle était dans le coltard et pas qu’un peu. Déjà elle avait mis du sel dans son café plutôt qu’un carré de sucre et n’avait donc pu boire l’obscur breuvage. Ensuite elle faisait rien de très passionnant, ce qui n’aidait pas à la tenir éveillée. En fait, Camilla avait juste du réorganiser un petit peu une salle. Normalement c’est un travail facile, de base même… Sauf que lorsque les yeux ne sont pas en face des trous, c’est le drame.

Note pour plus tard : prendre une arme, modèle d’exposition, par la lame pour aller plus vite est TOUT sauf une bonne idée.

Comment expliquer rapidement ?

Ben… elle pissait le sang par la paume. Voilà, c’est dit… D’ailleurs elle avait même tâché un mannequin de cheval, sans faire gaffe.
Logiquement il y a une conduite à suivre dans ce genre d’incidents : faire les premiers secours, tout le tintouin, désinfecter, bla bla bla…

Sauf que Camilla ne savait pas où était la trousse de premiers secours et avait une trouille monstre de demander cette info à ses collègues de travail.
Dans ces cas là, c’est les urgences et puis c’est tout. Les autres devaient sûrement être trop occupés pour l’emmener à l’hôpital, alors mieux valait prendre le métro. Camilla bénit l’intuition l’ayant fait venir en écharpe ce matin, cela aiderait à bander la plaie faute de mieux.

On va laisser de côté la description du voyage dans le « Tube », ce n’est pas intéressant. Sauf si bien sûr vous voulez entendre parler de bousculades, de pieds écrasés et de places assises impossibles à trouver.

Du monde dans l’hôpital. Comme toujours. Elle allait peu dans ce genre d’endroit, pas la peine de faire un dessin pour expliquer pourquoi. De toute manière elle était incapable de dessiner un gosse agonisant à cause de la méningite…
Une infirmière passa devant elle, Camilla voulu l’arrêter, lui demander de l’aide

« Bonjour, je cherche la chambre de mon petit frère… »

Non idiote, c’est pas ça que tu dois dire. Tu es blessée, c’est toi qui a besoin d’un docteur, TOI. Oui petite Miss Souris, il te faut de l’aide, sauf que t’oses pas la demander évidemment. Alors l’infirmière passe devant toi sans te voir et tu vas t’asseoir bien sagement sur un des sièges en plastique jaune de la salle d’attente.
Dehors le ciel est lumineux, ta main te fait mal, tu sens la blessure qui pulse. En fait, tu n’as même pas osé regarder à quoi elle ressemblait…

Forcément, t’ose jamais rien…

Et si jamais ton frère, depuis le ciel là haut, tout la haut, te maudissait pour que toi aussi tu meures dans cet hôpital ?

Camilla secoua la tête. Elle divaguait trop, c’était pas bon pour les neurones. Il faisait froid dans la salle, les portes ouvertes laissaient passer les courants d’air. Et personne ne la remarquait, combien de temps encore elle allait rester là ? Si elle parlait, les mots allaient s’empêtrer dans sa langue, elle bafouillerait. Alors pas la peine…
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MessageSujet: Re: Euh s'il vous plait? Non mais j'ai mal quoi... [Sherlock]   Euh s'il vous plait? Non mais j'ai mal quoi... [Sherlock] EmptyDim 17 Oct - 20:10

Euh s'il vous plait? Non mais j'ai mal quoi... [Sherlock] 000dz8s6
Les erreurs passent, il n'y a que le vrai qui reste.





Non. Non, c’était impossible, il ne pouvait pas.
Molly était à sa pause déjeuner et Dieu sait où elle était partie manger alors qu’une cafétéria l’accueillait à un étage plus bas. Si la douce Molly avait été là, Sherlock serait déjà reparti, son précieux colis dans une glacière stérilisée. Or, c’était Mrs. Turpin a l’accueil et Sherlock ne savait que trop bien combien cette vieille infirmière était l’une des plus exécrables de l’hôpital ! Impossible de l’approcher et donc, de la soudoyer.

Une diabolique panne de courant qui s’était étendu sur plus d’une heure et demie… Largement suffisant pour permettre aux morceaux de cadavre dans le réfrigérateur de pourrir et de contaminer les autres produits alimentaires. Et alors que John l’avait sermonné inutilement -autant crier sur un sourd-, Sherlock enfilait déjà son manteau pour se rendre à sa morgue préférée pour reprendre son travail détruit. Quant à son colocataire, le bon médecin était parti racheter la nourriture qu’ils avaient été obligés de jeter.

Mais avec cette Mrs. Turpin (elle pouvait choisir tous les suffixes qu’elle voulait, il ne fallait pas avoir le même esprit que Sherlock pour deviner qu’elle était vieille fille), le jeune homme ne serait jamais de retour avant John ! Si seulement Molly pouvait se dépêcher, Sherlock n’avait besoin que d’une tête ! Était-ce trop demander ?…

Alors qu’il pouvait employer son temps plus utilement, Sherlock s’assit à l’un des sièges inconfortables de l’hôpital, croisa ses jambes et observa les gens autour. Observer, c’était un jeu pour lui ; un Qui est Qui dans la vie réelle et sans fin. Oh, comme il aurait aimé dire à Mrs. Turpin qui lui jetait de mauvais regards (elle devait connaitre sa réputation) qu’elle n’était pas mariée et encore moins veuve, que son alliance était un cadeau qu’elle s’était offert à elle-même, les preuves étant que personne à son âge ne brandit encore fièrement son alliance et en même temps jalouser les amourettes qui se forment dans l’hôpital et faire du gringue aux médecins. Enfin, qu’à son domicile, la boîte aux lettres annonçait « Mrs Turpin » et non « Mrs & Mr. Turpin ». Il aurait pu lui faire une thèse encore plus longue, encore plus blessante pour contrer cette moue pincée et agaçante, mais cela serait rayer définitivement son passe au St Bartholomew's Hospital.
Décidement, il y avait des moments où rien n’allait comme on le voulait… Molly, dépêche-toi de retourner à ton poste !

Tandis qu’il ruminait avec cette mine profondément renfrognée, il remarqua une jeune femme juste sous son nez, en face de lui et qui semblait réellement perdue dans ce décor en perpétuel mouvement. Elle ne devait pas avoir plus de 30 ans et avait la bouche scellée dans un mutisme comme timide. Habituellement, les gens se rendent ici pour clamer leurs blessures, même les plus bénignes, comme s’il s’agissait de marques de guerre. C’était ainsi que réagissaient les autres personnes dans cette ronde de chaises aux couleurs acides.

    -Depuis deux heures j’attends ! Je suis tombée dans les escaliers et ma cheville s’est mise à rougir et à enfler ! Qui sait, j’ai peut-être autre chose qui ne se voit pas !

    -Ne m’en parlez pas ! Je suis arrivée depuis ce matin et personne n’est venue me demander comment je me sentais !

    -On a le temps de crever avec eux !


Deux commères haussaient le ton dès qu’un membre du personnel était assez proche pour que leurs jérémiades soient entendues. On avait le temps de crever oui. Et l’ennui était un meurtrier toujours en liberté.
Sherlock laissa cette bribe de conversation tomber dans l’oubli et reporta son attention sur la jeune fille. Son mutisme et la distance qu’elle établissait (volontairement ou non) étaient semblables aux réactions des victimes. L’avait-on agressé ?
Doucement, Sherlock se leva et fit mine de s’intéresser aux affiches qui bariolaient le mur de leurs citations prônant la santé.

Elle avait le cou dégagé malgré ce temps humide et frisquet. Elle ne se souciait pas d’un rhume mais d’autre chose : sa main, enveloppée dans cette écharpe qui n’avait pas sa place. Une tâche brunie faisait défaut sur le tissu. Un petit bémol qui attire l’œil. Sherlock fronça des sourcils ; comment pouvait-il voir la blessure si la jeune femme ne laissait pas la plaie à découverte ? Il ne patienta pas longtemps en essayant de toujours faire croire qu’il s’intéressait aux affiches, avant de s’agenouiller et agripper la main supposément blessée. Il retira rapidement l’écharpe : la réaction normale supposait que la jeune femme, aussi timide semblait-elle être, le repousse pour se protéger d’un tel être sans gêne, alors mieux valait agir vite si il voulait voir si il pourrait reconnaître l’empreinte de l’arme.
Inutile de chercher trop loin : c’était profond, bien profond et le sang brouillait le moindre indice. Il faudrait désinfecter et nettoyer la plaie pour mieux distinguer la coupure.

Cependant, il pouvait toujours tenter quelques hypothèses. Une arme blanche, aucun doute dessus, évidemment… La lame un peu irrégulière ? Sur un morceau de verre peut-être ? Les épines translucides qui crevaient le fond d’un sac poubelle étaient toujours un peu traîtres et très tranchants. Mais non, ce n’était pas irrégularité… Un vieux couteau dans ce cas, mais la lame devait être épaisse.

Les idées, une à une démontée, l’occupaient, lui faisant totalement oublier Mrs. Turpin et son visage de mégère…

    -… Quelle arme a utilisé votre agresseur ?


L’ennui le poussait sûrement à espérer réellement une agression…


Dernière édition par Sherlock Holmes le Dim 26 Déc - 16:24, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Euh s'il vous plait? Non mais j'ai mal quoi... [Sherlock]   Euh s'il vous plait? Non mais j'ai mal quoi... [Sherlock] EmptyMer 20 Oct - 12:22

- Mon….mon agresseur ?

Non content d’être sans gêne, l’homme sortait des phrases étranges. Lorsqu’il s’était approché pour lire les affiches, Camilla avait baissé encore plus les yeux, espérant que cela suffise pour qu’il ne la remarque pas. Evidemment, rien ne s’était passé comme prévu. Elle se ratatina sur son siège tandis qu’il lui prenait la main et commençait à regarder. La blessure piquait, elle se mordit les lèvres et détourna le regard. Puis vint cette phrase étrange… S’était-elle déjà faite agresser ? Oh, bien sûr il y avait toutes les bousculades dans le métro qui manquaient de lui faire perdre l’équilibre mais…puisque l’homme regardait la blessure la main, il ne devait sans doute pas parler de ça.
Tiens, en parlant de cet homme, avait-il un lien de parenté avec Mister Raven ? On se demandait vraiment, de l’apparence jusqu’à la voix, semblable à un croassement. Camilla l’imaginait bien lancer un « Nevermore ! », comme les affectionnaient si bien les corbeaux de Poe.

– Ah ! Vous parlez de Sir Duncan….

Duncan était le nom attribué on ne sait plus pourquoi, à l’armure anonyme que la jeune femme remettait en place avant l’accident. On l’estimait de la fin du XIIIe ème siècle environ. Une œuvre pas forcément des plus intéressante, mais amusante à montrer aux enfants. Elle correspondait parfaitement à l’imaginaire général des armures. Bien sûr ils possédaient des pièces de collections bien plus magnifiques…Camilla se demanda si ça valait le coup de le dire à l’homme. De toute évidence, non…

Hé bien…une simple miséricorde

Peut-être allait-il la lâcher maintenant ? Elle pouvait lever le pied et lui retourner un coup mais…mais en fait n’y pensait même pas, terrorisée par le fait de devoir répondre à des questions. Ce qu’elle voulait, c’était retourner travailler, faire ce qu’elle savait faire toute seule et puis voilà.

S’il vous plait, vous pouvez me lâcher ? Vous me faites mal….

Encore une fois, elle s’appliquait à ne pas le regarder. Non loin d’eux, un couple de petites vieilles cancanaient de manière plus ou moins aigrie. De temps en temps, l’une d’entre elle laissait échapper un ricanement. A chaque fois cela faisait frissonner l’épine dorsale de Camilla. Elle n’aimait pas les rires, elle en avait peur. Comme les gens.

A nouveau renfermée dans son monde, la jeune femme essaya de regarder du côté de la fenêtre. Dans le parc, des arbres bien tristes se faisaient secouer par le vent. Elle frissonna, il faisait vraiment froid.
Des infirmières passaient dans les couloirs, s’interpellant bruyamment ou bien se murmurant des informations. Aucune ne semblait savoir marcher discrètement avec leurs chaussures spéciales. A chaque fois leur démarche était digne de celle d’un mastodonte…

Il n’y avait pas de petite fille dans la salle d’attente. Donc pas de petit frère gravement malade dans une quelconque chambre ? Tant mieux, elle préférait…
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MessageSujet: Re: Euh s'il vous plait? Non mais j'ai mal quoi... [Sherlock]   Euh s'il vous plait? Non mais j'ai mal quoi... [Sherlock] EmptyMar 26 Oct - 17:51

Euh s'il vous plait? Non mais j'ai mal quoi... [Sherlock] Hzj10
Même quand la blessure guérit, la cicatrice demeure.
<<Publius Syrus>>




Cette fille était réellement singulière. Mais enfin, qui avait le droit de jauger le pourcentage d’étrangeté qui hantait chaque citoyen de Londres ? Sûrement pas Sherlock Holmes… Mais une chose était sûre : il s’accordait lui-même le privilège de juger si une blessure était suffisamment originale ou non. Tout du moins, pour attirer son attention affamée d’énigmes.

Hé bien…une simple miséricorde

Les sourcils de Sherlock se froncèrent : oui, absolument extraordinaire. Miséricorde, et non simple couteau ou poignard commun. Elle s’y connaissait peut-être en arme blanche peu commune. Une chose était désormais évidente, le peu d’émotion qui imprégnait sa réponse n’était pas le ton d’une victime. Si, il y avait bien sûr une certaine peur, mais une peur lointaine cousine de la gêne.
Aucune infirmière ne semblait faire attention à la malheureuse et si Sherlock ne tenait pas spécialement à veiller sur une blessée, il aurait aimé avoir un quelconque désinfectant, ou au moins de l’eau pour mieux étudier cette coupure. Bien que la jeune fille ne semblait pas vouloir devenir un spécimen…
Oh, certes, la miséricorde n’est pas une arme qu’on utilise couramment en ce XXIème siècle, mais tout de même : un criminel pouvait être assez tordu dans son originalité et s’attirer la rare sympathie du détective.
Sherlock lâcha la main de la jeune femme. Non, un sociopathe comme lui ne se soucie pas des droits des autres ou du bien de son entourage, il est même un animal très égoïste, mais il n’avait plus rien à tirer de cette blessure. Du moins, tant qu’elle resterait barbouillée d’hémoglobine.

Elle semblait plongée dan ses pensées. Tant mieux, le violoniste l’était aussi. Il n’avait qu’une idée en tête, trouver de quoi nettoyer cette blessure. Mrs. Turpin le suivait du regard comme si c’était lui qui a planté la lame dans la main de la jeune fille. Vieille bique. Désinfecter cette plaie partirait d’un bon sentiment que cette vieille infirmière refuserait de lui prêter quoique ce soit. Il jeta un dernier regard à la patiente -qui n’était toutefois pas la sienne-. Si il reculerait, elle ne songerait peut-être pas à partir ?

Il n’avait pas d’autre choix que de se contenter d’un simple morceau de tissu humidifié à l’eau du robinet. Pour un médecin, ce serait absolument scandaleux, pour lui, c’était amplement suffisant. Que les médecins altruistes ordonnent plutôt aux infirmières d’aider les fantômes de l’hôpital au lieu de surveiller méchamment les vivants.
Sherlock réapparut dans la salle d’attente, s’agenouilla à nouveau et reprit le poignet de la jeune femme avec cette nouvelle rudesse. Avec plus de délicatesse, il appliqua le morceau de tissu, prenant bien garde à ne pas étirer ce sourire noir. Tamponner ne suffisait pas à effacer les taches les plus tenaces, saleté de sang, et si Sherlock exerçait une pression trop forte, l’hémoglobine ne ferait que s’étaler un peu plus. Il retira le pan imbibée d’eau et inspecta la coupure sous tous les angles. C’était peu de chose, mais la vision était nettement mieux.

Un nom lui revint en tête. Sir Duncan. Si la jeune femme était habillée autrement, Sherlock aurait l’impression de se retrouver face à une personne qui exerçait le voyage dans le temps… Mais enfin, restons logiques cinq minutes ! Une pièce de théâtre qui avait mal tourné alors qu’elle n’était même pas déguisée ? Si elle était toute seule, c’est qu’elle s’était sûrement faîte cette blessure toute seule, ou celui qui tenait la miséricorde serait là pour lui demander pardon (Si ce n’était pas une agression, bien entendu)… Quelques secondes filèrent, puis, l’évidence était claire comme le jour !

    -De quel musée venez-vous ?


On reconnaît un militaire à son sérieux étudié et à ses réflexes. On reconnaît un professeur au nombre de dossiers et de papiers qu’il transporte dans une mallette et aux traces de craie sur sa main ou à l’encre rouge qui a déteint sur son index et son majeur. On reconnaît un artisan à l’état de ses chaussures et de ses genoux, son pantalon usé et son manque d’esthétique volontaire. En revanche, il est difficile de reconnaître une personne travaillant dans un musée, sauf lorsque ce dernier se blesse avec une arme antique…

    -Cette miséricorde, elle appartient bien à ce… Sir Duncan ? Je me doute que vous ne porterez pas plainte contre lui mais… Pouvez-vous me décrire l’arme plus précisément ?


Un homme qui ignore que la planète sur laquelle il vit tourne autour du soleil et a pour satellite la Lune ignore également et délibérément l’Histoire de l’Humanité… Sauf, bien sûr, si le crime a sa place dans un événement célèbre. Mais enfin, si c’était la première fois qu’il rencontrait quelqu’un blessé par une miséricorde, ce ne serait peut-être pas la dernière. Et tout détective sait que l’arme utilisée peut faire une différence absolue. Si un tueur était assez farfelu pour trancher la gorge d’un ennemi à l’aide d’une de ces lames aigües mais qu’aucun vol dans les musées n’avait été déclaré, cela faisait déjà un grand pas dans l’enquête… Sait-on jamais !
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MessageSujet: Re: Euh s'il vous plait? Non mais j'ai mal quoi... [Sherlock]   Euh s'il vous plait? Non mais j'ai mal quoi... [Sherlock] EmptyJeu 4 Nov - 18:03

Camilla crut enfin être libérée de ce personnage lorsqu’il lui lâcha le poignet. Elle baissa les yeux, comme pour tout oublier de cette visite et se pelotonna un peu mieux sur le siège en plastique. Malheureusement, avant même qu’elle eut le temps de dire ou penser « Ab Nihilo ! », il revint à la charge. Et quelle charge, mes aïeux, digne de celle de la Brigade Légère lors de la Guerre de Crimée, assurément !
Sans douceur il lui reprit le bras, sur le coup la jeune femme eut véritablement peur. Sans savoir pourquoi, elle s’imagina qu’il allait la frapper. Elle voulu tendre sa main valide pour se protéger mais n’y arriva pas, tétanisée.
Et puis…miracle : l’ours mal léché lui toucha la paume de la main sans la lui arracher. Il rinçait la plaie.
Mais… mais les médecins portent des blouses blanches et non des manteaux noirs, non ? La coupure semblait plus profonde qu’elle avait cru au premier abord.
L’homme parla, ce n’était pas pour faire la conversation mais pour savoir. Ses questions étaient précises.

Royal Armouries…

Ses collègues devaient peut être la chercher d’ailleurs, non ? Enfin, s’ils avaient eu quelque chose à lui dire ou demander, sinon non, ils n’auraient même pas remarqué son absence. De nouveau des questions, elle soupira. Evidemment qu’elle ne porterait pas plainte contre Sir Duncan, non mais par contre elle irait s’en plaindre à Mr Raven. Lui au moins, il l’écoutait…il faut dire que sinon, Camilla ne lui jetait pas ses miettes de pain. Tout a un prix, comme on dit.

La jeune femme se redressa soudain un peu mieux sur le dossier et regarda Holmes avec un regard presque sévère.
Attention, là ça ne rigolait plus. Il y a des questions à poser et à ne pas poser et sur le coup, Camilla en perdait sa timidité maladive.

Si vous vous intéressez tant que cela aux armes anciennes, le mieux est encore d’aller dans le musée même, non ? Même un enfant saurait ça… Sans compter que nous proposons parfois des ateliers de manipulation avec des facs similés. C’est bien mieux que d’observer une blessure faite par une arme émoussée et ne contenant donc aucune donnée viable pour votre question

Un temps. Elle reprit son souffle, le problème lorsqu’on manque de courage, c’est que quand on arrive enfin à dire quelque chose, il faut le faire vite et sans temps mort pour pas se débiner.
Enfin là pour le moment, par miracle la jeune femme arrivait à gérer. Cependant, le fait qu’elle ai un peu haussé la voix fit se tourner vers eux pas mal de regards.
Elle rougit et rentra la tête dans son col. Ils pouvaient pas poser les yeux ailleurs ?

Enfin bon, si vous voulez savoir…

A mi voix, Camilla lui communiqua les références de l’âme, sa taille, son épaisseur, bref absolument tout, comme d’autres auraient pu réciter une liste de courses ou une fable de La Fontaine.
Elle regarda sa main blessée, imaginant que la déchirure se trouvait non sur la paume, mais sur sa gorge.
Il y a quelques siècles, c’est ainsi que cela se serait passé.

Ce genre d’arme est, avec la hallebarde, la seule à traverser la barrière du gorgerin pour porter le coup fatal… Hallebardiers et lanciers se positionnaient le plus souvent en carrés lors des batailles, la Miséricorde servait à porter le coup fatal aux agonisants…

Ca fait combien de temps que tu agonises, Camilla ?

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MessageSujet: Re: Euh s'il vous plait? Non mais j'ai mal quoi... [Sherlock]   Euh s'il vous plait? Non mais j'ai mal quoi... [Sherlock] EmptyDim 26 Déc - 23:40

    Ah, la Royal Armouries… Si ce vieux château était un lieu familier pour la jeune fille, Sherlock ne voyait que les tours grises et les corbeaux, de loin : rien d’intéressant en somme. À vrai dire, si aucun meurtre ou énigme ne l’appelaient de ces grandes salles d’armes, il ne voyait pas l’intérêt d’y aller. Pourtant, il y avait, dans la Tour de Londres, de quoi attirer les voleurs les plus ambitieux, d’inspirer les tueurs les plus mélodrames. Oh oui, il y avait matière à entacher les journaux d’un titre accrocheur et de divertir ce détective qui tournait en rond pour quelques heures, voire quelques jours ! Mais les temps étaient rudes pour le crime et tous les malfaiteurs semblaient hiberner, imposant leur tranquillité, si détestable, au pauvre cerveau qui rouillait.
    Le jeune homme avait dû toucher un point sensible, un sujet important. Sûrement une employée particulièrement assidue dans son travail, qui parlait de sa besogne non pas comme une tâche assommante et monotone, mais un domaine particulier et professionnel, comme la peinture serait à l’artiste ce qu’est la chimie au scientifique. Évidemment, Sherlock n’eût aucun mal à interpréter ce ton catégorique : lui-même ne couvrait-il pas d’éloges son métier, ses enquêtes ? C’était un travail, mais également une passion.
    Elle s’était emportée et à présent, des regards se multipliaient, les fixant pour attendre la suite. Mais rien ne vint : elle était gênée et s’emmitoufla de nouveau dans son mutisme en attendant que les spectateurs comprennent qu’ils pouvaient retourner à leurs activités. Quant à Sherlock, il n’y avait pas prêté attention, restant concentré sur la jeune fille. Enfin, elle céda pour lui répondre, dans les détails. Le détective fit un effort pour se souvenir de ce qu’il jugeait de plus important. Sans réellement le penser, il était satisfait que la blessée lui donne tant de précisions sur l’arme qui lui avait déchirée la peau. Qui, de nos jours, pouvaient se vanter d’en savoir tant sur une lame disparue et malgré tout fatale ? Lorsqu’elle lui raconta les fonctions plus élémentaires de la miséricorde, Holmes fixait la plaie, s’imageant comme il le pouvait la pression du tranchant : si c’était une arme blanche d’une rare précision, elle pouvait s’estimer heureuse de n’avoir reçu que cette plaie pourtant déjà bien profonde.

    Désormais, Sherlock savait que, si un cadavre portait une blessure similaire à la gorge, c’était qu’un compatriote de Sir Duncan était passé par là. Bien que l’arme devait s’enfoncer en pic et non trancher comme n’importe quel couteau moderne. Mh, l'analyse pouvait être un peu faussée... Pourtant, il était assez satisfait et lâcha enfin le poignet de la jeune fille.

    -Je ne m’intéresse pas aux armes anciennes, j’ai du temps à revendre mais pas pour aller aux musées…

    Ces lieux qui regorgent d’informations : mines d’or, certes, mais il fallait trouver les vrais joyaux, les vraies renseignements utiles. Sherlock qui ne courait pas après le savoir absolu n’y voyait vraiment aucune utilité.

    -Si une morgue se trouvait au sous-sol pour montrer les caractéristiques des blessures causées par les armes, à la rigueur…

    Le ton était presque ironique, pourtant, si un tel sous-sol existait sous les salles d’armement, il ne cachait pas que sa vie se partagerait alors entre son appartement, la morgue du St Bartholomew's Hospital et celle de la Royal Armouries. Enfin, cela sonnait comme un rêve bien lointain et impossible à réaliser. Ils devaient pourtant avoir quelques lames de ce siècle présent… Ou alors, des vieilles cousines éloignées des armes de l’époque, cela serait utile et Sherlock deviendrait leur plus fidèle client ! Plus il avançait dans son raisonnement, plus il lui venait une idée très égoïste. Dans le fond, l’arsenal des vieilles époques, cela pouvait se révéler utile.

    -Je m’intéresse uniquement aux énigmes, aux meurtres, d’où mon intérêt pour votre blessure. Une plaie que je n’avais jamais vu auparavant qui m’a intrigué.

    Il serait étonnant que le jeune homme vienne en aide uniquement par bonté : si c’était une bonne action, ce geste était motivé, avant tout, par une curiosité bien individualiste.

    -Mon nom est Sherlock Holmes, détective consultant qui ne s’intéresse qu’aux cas exceptionnels. Si un criminel a l’idée d’utiliser une miséricorde, j’aruai déjà écarté la question de l’identité de l’arme.

    C’était une belle longueur d’avance par rapport au coupable et par rapport à Scotland Yard. À moins que Lestrade ne se lance aussi dans l’étude des exécutions des siècles passés, mais c’était peu probable… Sherlock avait déjà vu son rasage pas très net et son nœud de lacet à moitié serré, sans compter les cernes plus marquées que d’habitude sous le regard du policier : les temps étaient rudes, mes amis, très rudes donc pas question d’aller courir dans un musée !

    -Je n’ai pas le temps de visiter les musées, en revanche, j’aimerai que vous m’en disiez plus sur les autres armes que vous avez, les dommages aussi qu'elles pourraient causer. À l’abri des oreilles distraites si possible, un mail m’arrangerait parfaitement.

    Un large sourire se dessinait : il aurait presque demandé pour Noël un complexe meurtre à la Tour de Londres ! Il n’était pas vraiment porté sur le mélodrame (quoique…), mais si le chant funeste des corbeaux pouvait souligner cette situation rêvée. Mais n’espérons pas trop : le hasard faisait bien des choses, pourtant, il ne pouvait espérer un tel bonheur pour le lendemain. Même pendant le mois. Les informations venant de la jeune femme devraient être gardés au chaud pour servir efficacement !
    En espérant qu’à présent, elle pourrait répondre à sa requête, ou bien, il devrait tenter de la persuader. Tant que Molly n’était pas de retour, il avait du temps devant lui. Et puis, les têtes et les mains, à quelques mètres en dessous, avaient aussi beaucoup de temps à tuer…
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Camilla Hansen
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MessageSujet: Re: Euh s'il vous plait? Non mais j'ai mal quoi... [Sherlock]   Euh s'il vous plait? Non mais j'ai mal quoi... [Sherlock] EmptyJeu 13 Jan - 20:24

Plus Sherlock parlait, plus les sourcils de Camilla se fronçaient au point que le regard de la jeune femme en devint réellement méchant. Un frisson de dégoût lui fit mettre sa main le plus loin possible des pattes de Sherlock. Elle n’avait toujours vécu qu’à travers son travail, une personne n’ayant aucune considération pour ce genre de chose ne faisait pas parti de son monde à elle, voilà tout. Ces êtres là, elle les fuyait comme la peste, ils n’évoquaient rien d’autre que des figures de clowns criards et grimaçant dans son esprit. Ces choses qui nous donnent envie de vomir tellement elles nous diffèrent, ces hommes et ces femmes qu’on comprend pas, alors on les hait et puis c’est tout.

Détective consultant… Vous vous prenez pour Hercule Poirot ? Dans ce cas il vous manque un alter-égo benêt, monsieur. J’ai peut-être parfois un peu de temps à perdre, mais pas celui d’envoyer des mails à des personnes s’attendant à ce que tout leur tombe déjà cuit dans la bouche. Achetez des livres, visitez les musées, voyez les armes vous-même si le sujet vous intéresse…

Camilla se retint également d’ajouter qu’elle n’était pas sa bonniche. Son courage n’allait pas jusque là… Elle essaya de regarder autre part. Leur discussion lui avait fait hausser la voix, la vieille dame à l’accueil les avait entendu, elle sourit à la jeune femme et lui tendit un pouce victorieux. De toute évidence elle connaissait cet énergumène et ne l’aimait pas…
De sa main valide, Camilla triturait un pan de son manteau. Les lieux peuplés comme ici, elle détestait cela. Elle détestait avoir à parler aux autres, avoir à se braquer et tout faire de travers….
Finalement la conservatrice se dit qu’elle pardonnerait à sir Duncan son « attaque » de ce matin. Il n’avait pas été la plus courtoise des armures, certes, mais au moins sa conversation était beaucoup plus vivable. Tout comme seule de Mr Raven, le corbeau….
Un médecin passa en coup de vent près d’eux. Il ne remarqua pas Camilla, il ne remarqua pas son teint pâle, son air triste et le sang à sa main blessée. Alors elle soupira, se préparant à attendre à nouveau.

Et puis quel criminel utiliserait une telle arme ? La Miséricorde donne une notion de libération, on apaise les souffrances des blessés avec, on empêche les affres d’une longue agonie…

La jeune femme n’avait jamais lu de policiers reprenant de telles armes. Elle se laissa le temps de réfléchir quelques secondes puis reprit, la voix beaucoup plus basse, presque inaudible. Elle n’aimait pas parler, elle avait peur d’être entendue. Toujours.

Un assassin préfèrera une dague, un couteau… Bref, autre chose mais pas une Miséricorde. Sauf s’il considère la vie au sens biblique comme « une vallée de larmes », en ce cas l’abréger sur ses victimes serait comme abréger leur agonie. Vous savez…enfin non vous ne savez pas vu que vous n’avez pas le temps pour ça, mais un porteur de Miséricorde est presque un démiurge. A la fin des batailles, ils achevaient les soldats à terre ne pouvant être soignés. Tous sans exception, ennemis comme frères… Il n’y a plus ni bien ni mal, en somme. L’assassin ne se poserait ni comme ennemi, ni comme ami mais comme dieu. En ce cas vous devrez regarder du côté des religieux fanatiques, et encore… Ce serait vraiment trop se compliquer la vie de tuer avec ça

Remarque, l’esprit des tueurs est une chose bien particulière. Il y en a bien qui tuent leurs victimes à coups de pelle après tout. Camilla haussa les épaules, regrettant de ne plus avoir son écharpe autour du cou pour se cacher dedans. Elle reprit alors d’une voix enfantine :

Moi en tout cas je le ferai pas… je prendrai autre chose

Fort heureusement, on ne lui demandait pas de tuer quelqu’un. La jeune femme réfléchit un peu : de toute manière elle ne détestait personne à ce point. Quant à savoir s’il fallait vraiment détester quelqu’un pour le tuer, c’était là une autre question.
Bah c’était pas ses affaires, on allait dire ça comme ça. Elle en resterait à sa profession de conservateur, et ne deviendrait pas Serial Killer.
Ca payait moins…
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Sherlock Holmes
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MessageSujet: Re: Euh s'il vous plait? Non mais j'ai mal quoi... [Sherlock]   Euh s'il vous plait? Non mais j'ai mal quoi... [Sherlock] EmptyDim 29 Mai - 20:02



Sherlock s’autorisa un sourire pour cette comparaison : ce n’était pas la première fois qu’il entendait celle-ci. Même si d’autres préféraient d’autres allusions, d’autres moqueries. Comme Tient, et vous courrez après Arsène Lupin ? ou encore C’est bien payé la vie de roman à sensations ?. La vie ne changeait pas : mais enfin, pourquoi s’obstinait-elle a faire tomber les moqueries.
Le propre de l’homme était sûrement ce besoin de ricaner de tout.

-Hercule Poirot ? Beaucoup trop lent. Et je pense que mon « alter-ego » n’est pas si benêt. Tant qu’il reste concentré, tout du moins.

Puisqu’elle refusait de lui faire gagner du temps, tant pis. Puisqu’elle semblait bornée, tant pis. Sherlock ne voulait pas se fatiguer à lui expliquer que son temps à lui servait à résoudre des mystères, non à sortir des vieilleries. Peut-être que si son cœur avait été plus chaud, peut-être que si il n’avait pas aussi honte des sentiments humain : il lui aurait dit que son temps servait à sauver des gens parfois, à les aider. Pourvu que la jeunesse s’en aille avec cette pudeur idiote.

Il haussa des sourcils : quel criminel ? Un avec une grande imagination et un amour particulier pour la symbolique sûrement.

-Beaucoup de criminels seraient tenté par une arme ayant une signification. Je ne vais pas m’occuper de stupides meurtres de gangs ou de vols de drogue. Je prends justement les affaires les plus complexes. Plus une arme a de l’importance, mieux c’est.

Il cessa de sourire, un peu amer cette fois.

-Je ne peux pas vous en vouloir : votre époque ne concorde pas avec la mienne. Sachez juste que certains criminels font preuve d’une grande et belle imagination.

Et que leur courir après est un vrai plaisir intellectuel. Quand d’autres, comme certain policiers, n’y voient là qu’un paquet de nœuds, une énigme à créer des boules de nerfs.
Sherlock entrainait ce rapport étrange, vu comme malsain par certaines personnes. Comme si ce lien risquait de l’influencer tôt ou tard. Il est vrai que, hormis cette différence de but, l’amour pour la complexité était un point communs entre le détective et ses ennemis. Les vrais ennemis qu’il pourrait presque chérir. Si on pouvait utiliser une métaphore un peu poussé : c’était comme des amants à la chaîne. Une course comme un flirt où chacun dévoilait ses capacités, un peu d’amusement pour pimenter, des fuites pour faire durer l partie. Mais dès que le détective pouvait l’attraper, dès que la danse était consumée : on voyait combien l’homme, le tueur ou le voleur, était quelconque. Il devenait alors bon à jeter derrière les barreaux, dans les plus profondes oubliettes pour qu’un nouvel objet du désir prenne sa place.
Et alors, le manège reprenait, mais avec un nouveau partenaire.

Bien sûr, Sherlock préférait appliquer d’autres métaphores : comme le lien morbide du prédateur et de la victime. L’image de l’amour vache n’était que pour des personnes plus folles et plus délurées. Les gens qui avaient la folie des grandeurs… Une grande Némésis peut-être.

-J’aime particulièrement les tueurs qui pensent avoir un pouvoir divin. C’est particulièrement agréable de leur rappeler qu’ils ne sont que des hommes. Des hommes que d’autres peuvent arrêter.

Agréable, effectivement. Quand Sherlock avait l’occasion de le dire à d’autres plus orgueilleux que lui. En revanche, qu’il était blessant et détestable qu’on le lui dise. C’était comme couper des ailes à un oiseau qui prend son élan : c’était briser un désir, c’était étouffer un peu plus un noyé. Enfin, il valait mieux que le détective coupe son élan lui-même pour cette fois : cette passion pour les criminels, avant que cette femme ne s’arme de ciseaux vocaux et ne lui tranchent sa fierté comme un faucon implacable.

Moi en tout cas je le ferai pas… je prendrai autre chose

-C’est un point positif : cela prouve que vous êtes saine d’esprit. Ou que si vous commettez un crime, votre simplicité attirera tous les policiers de Scotland Yard : aucune difficulté à vous rattrapez, je suppose.

Un compliment maladroit ou une pique réconfortante : un vrai tueur se serait certainement vexé. Mais en tout cas, mise en garde : c’était peut-être ça, oui…
Le détective se releva, ne voyant rien de plus à ajouter. Puisque cette femme refusait de l’aider, tant pis. Au moins aura-t-il appris une chose sur cette arme qu’il ignorait. Il défia Mrs. Turpin d’un regard : Molly l’autoriserait certainement à se servir lui-même dans la morgue après tout… Ou alors, avec un peu de chance, elle arrivera pendant qu’il ferait son choix.

-Puisque vous n’avez plus rien à m’apprendre, je vous laisse.

À peine un regard, mais il y avait au moins une pensée. Sherlock tourna les talons s’en attendre : sachant qu’il n’y avait rien attendre et s’éclipsa dans le couloir, gardant la tête droite face à Mrs. Turpin qui tenait encore l’accueil.
Face à ce genre de personne, il fallait garder sa fierté la plus totale. Encore un point commun avec ces criminels jugés comme fous.
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