Sherlock 21st Century
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Forum RPG inspiré par la série Sherlock de la BBC
 
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 I didn't want to hurt them, I only wanted to kill them. [Lux Greenfield]

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David Barker
Scotland Yard | So many ties !
Scotland Yard | So many ties !
David Barker

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I didn't want to hurt them, I only wanted to kill them. [Lux Greenfield] _
MessageSujet: I didn't want to hurt them, I only wanted to kill them. [Lux Greenfield]   I didn't want to hurt them, I only wanted to kill them. [Lux Greenfield] EmptyJeu 24 Fév - 20:17



Par moments, des joies simples venaient égayer la journée comme des petites touches de couleurs vives jetées sur une toile vieille et délavée. Les clés que l’on ne doit pas chercher pendant deux heures car mises en évidence devant la porte, une rencontre fugace mais agréable dans le métro pas tellement bondé, la machine à café du bureau qui marche sans faire de caprices… Un sourire se dessinait alors spontanément sur le visage. David avait cependant un faible pour les signes évidents que la journée serait chargée. Lorsqu’il arriva, on réclama un certain David Barker parmi tant d’autres collègues : pas le temps de poser sa veste et ses dossiers alors que des appels et interpellations résonnaient de toutes parts dans les bureaux, la matinée promettait d’être active. Et ce n’est pas lui qui s’en plaindrait.
Depuis trois semaines, un criminel cavalait dans Londres en laissant derrière lui deux victimes, respectant le même rituel soigné et recherché. Mais l’homme était devenu un grand : une nouvelle jeune femme avait disparu dans la semaine, annonçant très probablement être la troisième victime du tueur, faisant alors de lui un tueur en série officiel. Le rôle de Scotland Yard, cependant, était de l’empêcher d’atteindre ce stade, si du moins il n’était pas encore trop tard. Dans le cas contraire, il s’agissait de mettre fin à sa funeste carrière déjà bien entamée.

La victime avait disparu dans un recoin oublié de London City, là où les veines de la ville battent pourtant leur plein. Malheureusement, à croire que certains endroits gelaient toute de même sous le souffle d’une nuit d’Octobre, en silence, laissant des proies vulnérables, car personne n’assista à sa disparition. Interroger des témoins insoupçonnés et connaissances rapprochées, c’était le travail de Bryan, un collègue sympa qui ne reculait pas devant le stoïcisme de David. Car lui était un enquêteur. David, lui, devait analyser la situation et en tirer des hypothèses sur la personnalité et le comportement du tueur, se basant principalement sur les méthodes et le rituel qu’il suivait. Le duo profita des heures qui suivaient celles où chaque londoniens travaillant légalement commencent leur journée pour arpenter tranquillement les alentours du terrain sensible. Durant leur marche pondérée, le regard à l’affût d’un élément qui trahirait le coupable, les deux policiers ne parlèrent pas. Enfin, les seuls mots qu’ils s’échangèrent avaient uniquement un rapport précis avec l’enquête, mais aucun des deux ne demanda ce que prévoyait l’autre pour sa fin de journée, pour son week-end, ce qu’ils allaient manger à midi… David n’avait pas beaucoup de conversations pour des sujets aussi vastes et anodins, surtout pas durant son service.

Ils n’étaient pas loin du St Bartholomew's Hospital, lieu fréquenté qui pourrait apporter des suppléments pour avancer dans l’affaire. Les victimes, malheureusement, dataient d’un certain moment et avaient trouvé leur place dans un cercueil ou une urne, et non plus la table de dissection. Pour Bryan, il fallait souhaiter que certains liens lui seraient utiles. Les médecins leur avaient interdit d’interroger les patients, et il serait déconseillé d’ignorer leurs ordres. Ils avaient par contre l’autorisation de vaguer dans l’hôpital et d’interroger les gens susceptibles de fournir l’ombre d’une réponse.
Les gens n’avaient pas peur de parler, pas dans ce genre de milieu, même lorsqu’on présente un badge ou une preuve de rang, mais l’anxiété, la peur de se tromper, la peur de réfléchir pour accuser rendaient leurs réponses parfois brouillées… Donc, inutile d’intimider chaque interrogé à deux pour accentuer l’angoisse : David se sépara de Bryan pour mener lui-même sa part de travail. Après avoir abordé quelques infirmières, certains médecins, une petite dizaine d’étudiants et deux patients semblant en promenade par erreur, le profiler finit par atteindre la morgue. L’instinct peut-être ? Après tout, interroger les cadavres était son véritable boulot.
Certains voyaient là une démarche semblable à un critique d’art qui analyse une œuvre. Mais c’était une métaphore bien trop morbide pour la plupart des gens. David y voyait là plutôt un message à déchiffrer, n’ignorant pas, toutefois, qu’il s’agissait là de victimes, de morts… De personnes autrefois humaines, vivantes et palpitantes. C’était réjouissant de se dire qu’ils auraient leur petite vengeance, car certains parlaient, dénonçaient les prédateurs, par petite énigme sur petite énigme, grâce aux inattentions du tueur qui finissait par se vendre lui-même indirectement. Et David était là pour apporter un morceau de solution, une lumière sur certaines ombres. Il était très fier de son métier, en lui trouvant un attrait non morbide, mais en quelque sorte altruiste.

Personne aux alentours. Pas non plus de silence ricochant sur les murs couverts de carrelage : David n’était plus intimidé par la présence des morts. Les zombies, les possédés, les vampires… Ils étaient plus vivants qu’il n’y paraissait, aucun risque que ces macchabées ne relèvent. C’était les tueurs qu’il traquait qui portaient ces visages cauchemardesques. À côté d’eux, leurs victimes abandonnées avaient des traits endormis, calmes, quoique figés et immuables. Il fallait toujours un temps pour s’approcher des tueurs sans ressentir une angoisse pesante sur l’estomac. Même encore maintenant, le profiler ressentait une petite peur chatouiller son échine. Il était loin d’être populaire comme John Douglas ou Micki Pistorius, il était en sécurité dans une forme d’anonymat. Mais qui, seul chez lui, dans sa douche ne se remémorait pas la scène populaire de Psychose ? Sûrement que, même au bout de vingt ans de carrière, cette vieille peur continuerait à lui brûler les entrailles comme une cicatrice imaginaire. David avait cependant appris à ne pas imaginer les tueurs durant leur moment de transe : imaginer un cannibale durant son festin monstrueux ou un nécrophile jouissant de ses ébats effrayants n’aider en rien à affronter ces hommes. Ces hommes, car c’est-ce qu’ils étaient avant tout, des hommes. Pour mieux supporter leurs actes, le profiler s’efforçait de les voir comme des aliénés, des malades avant tout, non ce pour quoi on les accusait.

Il arpenta quelques tables, certaines avec juste leur surface métallique nue, certaines supportant une silhouette enveloppée dans un sac. Ce qui le dérangeait particulièrement, c’était l’odeur que dégageait les cadavres. David trouva, malgré lui, plus intéressant que les quelques clients de la morgue qui se reposaient en attendant leur tour : deux dossiers portant les noms des victimes du tueur actuellement en traque. Il se souvient d’avoir lu les rapports sans qu’on lui confit immédiatement l’enquête -le profiling était une profession encore très abstraite pour certaines polices et particulièrement en Europe- mais sans attendre de résultats précis. Les corps avaient bien évidemment quitté l’hôpital, cependant, une relecture plus concentrée des rapports l’aiderait peut-être à résoudre quelques questions.

Hésitant, David regarda autour de lui avant de se décider à piquer un crayon qui traînait sur un des bureaux et arracha une feuille du petit carnet qui se trouvait dans son blouson. Après tout, il n’emportait rien hormis des informations : les médecins n’avaient pas interdit ce genre de choses. Il releva que des parties du corps avaient disparu lorsqu’ils étaient retrouvés. Deux choix s’offraient alors à lui : un acte de cannibalisme ou bien la fierté d’un trophée. À la différence du tueur John Norman Collins qui était un tueur désorganisé puisqu’il délaissait ses victimes, il emportait toutefois les pieds et les mains, comme un chasseur emportait la tête d’un cerf, comme un pêcheur emportait une grosse prise. Ce mystérieux tueur était toutefois plus organisé : il semble respecter, jusqu’à maintenant, un type précis de victimes, transporte le corps, au vu des marques post-mortem des deux précédentes mortes, il semble ligoter ses proies… Le fait d’utiliser la même arme et le fait d’emporter le corps -encore vivant avec un peu de chance- faisaient déjà de lui un tueur réellement psychopathe et non psychotique : il était consciencieux et prenait plaisir à être si attentif. Certes, c’était encore trop peu, mais c’était un début de piste : David savait maintenant où chercher dans les dossiers biographiques des tueurs qu’il classait depuis des années.
Oui, cela semblait toujours un peu morbide lorsque l’on fouillait ses dossiers. Mais il ne s’agissait pas d’obsession glauque ou fascination déplacée : c’était pour capturer les criminels.

David relut une dernière fois les rapports d’autopsie, vérifiant si un autre détail pouvait attirer son regard. Mais non, il pouvait ranger les papiers et tenter de retrouver Bryan : il ne pouvait pas faire mieux pour l’instant. Soigneusement, le policier replaça tout en place : reposant le classeur et le crayon à leur place. Puis, il glissa la feuille dans son calepin, étroitement rangé dans sa veste. Son regard vagua une dernière fois sur le décor morne : il était habitué aux cadavres mais pas au décor où ils reposaient avant de révéler quelques secrets entre leurs meurtrissures. C’est sûr, les médecins légistes pouvaient se vanter d’être capables de pouvoir s’occuper pendant des heures ici. N’importe quel lambda n’en était peut-être pas apte. Après, chacun avait sa façon de supporter les mauvais côtés de chaque métier. David y arrivait bien, de son côté…

Enfin il jugea qu’il était temps de partir : David se dirigea vers la porte. Toutefois, il eu tout juste le temps de l’atteindre, de l’effleurer, qu’elle s’ouvrit inexplicablement toute seule. Si il avait cru que le panneau de bois avait répondu à sa volonté en tout premier lieu, dans un court instant de surprise, il comprit que c’était une autre force, bien humaine, bien vivante, qui venait d’entrer alors qu’il s’apprêtait à sortir. La collision repoussa David en arrière en le frappant au niveau du torse, entraînant la chute du calepin où de nombreuses feuilles volantes en profitèrent pour tenter de s’échapper…
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