Sherlock 21st Century
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Sherlock 21st Century

Forum RPG inspiré par la série Sherlock de la BBC
 
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 L'orage, puis l'orage et encore l'orage... | Pv Ben

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David Barker
Scotland Yard | So many ties !
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David Barker

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L'orage, puis l'orage et encore l'orage... | Pv Ben _
MessageSujet: L'orage, puis l'orage et encore l'orage... | Pv Ben   L'orage, puis l'orage et encore l'orage... | Pv Ben EmptyLun 28 Fév - 0:40



Stop.

Stop, pour une fois, David réclamait une pause dans cette journée chargée. Il avait déjà deux cas de viols similaires quand Bertha lui amena trois dossiers sur des cambriolages qui partageaient sûrement le même auteur criminel. Bertha était une femme bien gentille, un peu replète et à la voix fluette, mais quand elle allait voir David, c’était uniquement pour lui remettre des dossiers. Le profiler appréciait sa venue, annonciateur de travail. Mais cinq fois en une heure, c’était beaucoup trop et il ne pourrait jamais avancer si on l’interrompait avec de nouveaux rapports qui n’avaient rien à voir avec les premiers ! Lorsque Bertha s’apprêta à entrer à nouveau dans son champ de vision, deux classeurs noirs sous le bras, David se leva d’un bond, retroussant sa manche sur son poignet pour dévoiler une montre. Elle affichait déjà 13 heures et 20 minutes. Sa pause-déjeune était passée depuis plus d’une heure, il était temps d’y aller.

Longeant l’un des couloirs du grand locaux de Scotland Yard pour rejoindre la cafétéria, David remarqua que la plupart des gens avaient des airs fatigués aujourd’hui. La semaine avait repris et tout le monde courrait déjà partout, répondant aux appels, réglant les ennuis, mettant à jour leurs rapports de la semaine dernière avant d’attaquer les nouveaux… Lundi était un jour que beaucoup condamnaient au blâme. Et David, même en tant que policier assidu, appréhendait toujours ces débuts de semaine. Surtout quand ils l’épuisaient de cette façon. C’était un soulagement pour lui de se rappeler qu’il était célibataire : par conséquent, il rentrerait ce soir, seul, sans petite amie à appeler, à accueillir ou à câliner pendant que ses nerfs s’écraseraient sous le poids de problèmes plus urgents, plus importants. Ces pauvres hommes avaient sûrement des femmes à aduler, des gamins à dorloter… Un rôle à endosser en plus de défendeur de la loi dans Londres. David, lui, savait qu’il pourrait se reposer en rentrant, appréciant un silence connu des célibataires. Une tranquillité, certes un peu triste quand on la vivait trop longtemps, mais toujours agréable après un tel service au travail.

David se sentit désolé pour ces pauvres collègues avant de pousser le battant pour atteindre la cafétéria. Comme d’habitude, il évita délibérément chaque tentative de discussion. Quelqu’un lui proposa même une cigarette, ce à quoi David répondit d’un geste un peu brusque de la main, digne d’un non-fumeur confirmé. Ni alcool, ni tabac. Comme quoi, ce que son père lui avait instauré l’avait profondément marqué au fer rouge…
L’homme s’intéressa à peine au menu : cela n’avait pas tellement d’importance, tant qu’il mangeait pour se remettre au travail, totalement d’aplomb après cette pause. Il pensait savourer un certain moment de calme. Sûrement qu’il s’attendait à autre chose.

Un plateau dans une main, il parcourait les étagères présentant différents plats : simples, bien présentés, mais la plupart avait un goût infect. Ne parlons pas des lasagnes au goût assez particulier. Des salades qui cachaient des tas d’oignons amères sous ses volants verts. Et autre plats arnaquant, comme la pizza ayant plus de sauce-tomate que de champignons ou les quiches sans jambons… Bref. Une cuisine qui rendait dépressif. L’homme opta plutôt pour aller voir du côté des sandwichs et autres casse-dalles plus convaincants, car préparés par des petits restaurants partenaires. Entretemps, il aperçut un garçon, à peine plus jeune que lui sûrement. Du moins, physiquement. À en juger par ses vêtements débraillés et ses cheveux coiffés dans le désordre, il semblait offrir un tout autre état d’esprit que David, avec ses vêtements droits et rasé proprement. Peut-être un stagiaire qui avait du temps libre. David ne s’y attarda pas plus et tenta de faire un choix. Enfin, lorsque l’on avait autant de temps libre, inutile d’empiéter sur celui des autres. Particulièrement quand on ne possédait que dix petites minutes pour manger.

David resta patient pendant quelques secondes, mais céda :

-Excusez-moi… Pardon…

Peut-être avait-il parlé trop bas, contenant trop son impatience. Après un soupir un peu exaspéré, il plaça le plateau sous son bras et finit par tapoter l’épaule du type.

-Excusez-moi ? Ça ne vous dérangerait pas de faire un choix ? Ou alors de me laisser voir également ?

Il se retint d’ajouter que certains avaient du travail qui les attendait. Ce n’était pas la peine d’être prétentieux, tentant plutôt de parler sur un ton calme, même si, il fallait l’avouer, tant de stresse accumulé n’aidait pas. De plus, voir le visage si juvénile et décontracté de l’homme ne faisait qu’accentuer sa contrariété : il devait sûrement l’envier un peu, dans le fond…


Dernière édition par David Barker le Mar 14 Juin - 12:25, édité 5 fois
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Ben Tippin
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L'orage, puis l'orage et encore l'orage... | Pv Ben _
MessageSujet: Re: L'orage, puis l'orage et encore l'orage... | Pv Ben   L'orage, puis l'orage et encore l'orage... | Pv Ben EmptyDim 27 Mar - 7:55

L'orage, puis l'orage et encore l'orage... | Pv Ben Danse_sur_le_salar_normal

Une pause ? Oh oui, une pause ! Une pause dans cette longue pause qu'avait été sa journée, voilà qui était une bonne idée ! Après tout, on avait jamais trop de breaks. Et l'avantage quand on était le bleu du service (arrivé quand même depuis une bonne semaine, mais passons), c'est qu'on trouvait toutes les meilleures excuses du monde pour ne pas travailler. Untel croyait qu'on faisait ses premières armes avec Truc sur le terrain, Truc qu'on aidait Untel en labo... et finalement, si jamais on se faisait piéger, il ne restait qu'à dire qu'on était avec Machin à la morgue, ou encore qu'on s'était tout bêtement perdu dans les dédales du Yard ! Fastoche quoi. Et pour simplifier encore la vie, il y avait les pauses légitimes, comme l'infiniment longue et extensible heure du déjeuner. Ce n'était pas sa faute non plus, après tout, à son âge, on avait encore de gros besoins caloriques...

Perché sur son pied gauche comme un flamand rose au milieu de son étang natal, Ben détonnait un peu dans le paysage de la cafétéria. Il n'était pas la seule recrue "jeune et conne", mais ils n'étaient quand même pas nombreux à afficher aussi ostensiblement leur exubérance. C'était peut-être le Yard qui faisait cet effet là au personnel mais depuis qu'il était arrivé, il avait l'impression de ne croiser que des gens ternes et pas franchement marrant. Heureusement pour eux (enfin, ils n'étaient pas encore tous de cet avis... mais ça viendrait !) Benny était dans la place ! En quelques jours, il avait déjà réussi à se créer un petit groupe de collègues qui le supportait, voir pour certains (à moins que ce soit surtout certaines) qui gloussaient à ses pitreries. Il n'en fallait pas plus pour rendre le Ben moyen heureux, à l'aise comme un poisson dans l'eau.

Il n'était pas tenu de porter un uniforme autre que des vêtements de protection le cas échéant... et cela se voyait. Jean délavé à la ceinture duquel était accrochée une petite chaînette, tee-shirt à la mode, basket, besace en bandoulière... Même la blouse blanche, qu'il avait omise de retirer en sortant du labo, ne semblait pas réglementaire, jetée négligemment comme elle l'était sur ses épaules, les manches retroussées aux coudes pour dévoiler les breloques qu'il avait l'habitude de porter. Son habituel sourire espiègle aux lèvres, il mimait avec exagération (et une patte en l'air) l'hésitation devant le panel de sandwichs, tirant des rires de la part des trois collègues qui l'attendaient à une table, et quelques soupirs d'officiers installés plus loin se demandant certainement comment cette chose avait réussi à rentrer dans leurs rangs. On avait élargi les aides de l'État pour le recrutement d'handicapés aux crétins de base ou quoi ??

En attendant, loin de toutes ces considérations mesquines, Ben le flamand rose semblait humer l'air, comme si une odeur avait pu lui indiquer le sandwich le plus intéressant. Ce qui était curieux avec cette bouffe, c'est qu'elle sentait l'après-rasage... Méditant sur cette étrange parfum pour de la nourriture, le blondinet ne comprit le pourquoi du comment que quand une main agacée tapota son épaule, et il pivota légèrement sur son unique pied pour jeter un coup d'œil au type qu'il allait faire tourner en bourrique pour les trois années à venir et plus si affinités... bien qu'il l'ignora encore. Ce qu'il vit sur l'instant, ce n'était qu'un homme très propre sur lui et plutôt séduisant. D'un regard rieur, l'agent jaugea l'inconnu du regard, et cette inspection sembla beaucoup l'amuser puisqu'elle lui tira un sourire en coin qu'il retint légèrement en se mordillant la lèvre.

"Hi ! Désolé, j'vous avais pas vu !"

Sautillant d'un bond sur le côté, il libéra l'accès au présentoir, puis se décida enfin pour une portion emballée dans son plastique protecteur et une petite bouteille de soda. Adressant un dernier sourire au beau brun, il fit mine de s'éloigner (sur ses deux pieds, enfin) mais revint silencieusement en arrière pour se pencher par dessus l'épaule du profiler et lui glisser à l'oreille d'un air de conspirateur :

"Évitez le sandwich au thon, vu la tête d'Emma, il doit pas être fameux !"

Puis comme si de rien n'était, il finit enfin par rejoindre sa table, ainsi que ses collègues, dont la fameuse Emma qui faisait passer son casse-dalle indigeste d'une gorgée, le pas sautillant alors qu'il chantonnait pas franchement à voix basse. Le pauvre agent Barker aurait peut-être pu espérer enfin la paix à laquelle il aspirait, mais c'était sans compter l'infernal Ben Tippin qui, bien que bavardant, avait continué à le guetter du coin de l'œil tandis qu'il faisait son choix, pour finalement lui faire un grand signe difficile à ignorer quand il passa devant eux à la recherche d'une place libre.

"Venez vous installer avec nous !"

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David Barker
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L'orage, puis l'orage et encore l'orage... | Pv Ben _
MessageSujet: Re: L'orage, puis l'orage et encore l'orage... | Pv Ben   L'orage, puis l'orage et encore l'orage... | Pv Ben EmptyLun 30 Mai - 0:03



Pris d’un peu de compassion de dernière minute, David sourit poliment en haussant faiblement des épaules : dans le fond, ce n’était pas si grave, la faim avait roulé un peu ses nerfs en pelote. Et puis, l’homme semblait loin d’être méchant : jeune et rayonnant, évidemment que ce n’était pas pour l’embêter volontairement. Ce n’était pas un de ces types à se retourner et vous présente un doigt d’honneur pour toute réponse. David tendit le bras pour se servir, oubliant immédiatement sa première rencontre fugace qui pourtant, le rattrapa avec un conseil à la volé.

"Évitez le sandwich au thon, vu la tête d'Emma, il doit pas être fameux !"

David en sursauta presque sur le coup, haussant des sourcils. Emma ? Qui est Emma ? Le profiler venait de se souvenir combien il était primordial d’aller au travail en s’intéressant aux autres comme des vrais personnes et non des simples collègues. Il était mal vu en fait de ne retenir uniquement les noms de ses supérieurs. La honte l’empêcha de demander qui était Emma justement et n’eût le temps de souffler qu’un Ok, merci… alors que le jeune homme partait déjà, emportant son tourbillon de bonne humeur. Ou de joie écrasante, au choix.
Un peu avec cette drôle de sensation que l’on a après avoir reçu un avertissement troublant d’une mystérieuse diseuse de bonne aventure, la main de David s’écarta exagérément des sandwichs au thon. Il n’était pas très fan de poisson de toute façon… Et puis, un jambon-emmental se présentait sans risque maintenant qu’il y réfléchissait.

David était devenu si discret dans ses manières réservés et son air effacé qu’à vrai dire, il ne faisait plus aucun effort pour être tout à fait passe-partout. Que le jeune homme de tout à l’heure lui fasse à présent des grands signes était plutôt surprenant. S’arrêtait-il sur toutes les personnes de chaque rencontre fortuite ou avait-il un compte à régler avec David en particulier ? C’en était presque dérangeant.
Il était tenté de dire qu’il avait déjà quelques personnes qui l’attendait à une table de l’autre côté de la cafétéria, mais elle semblait si bien informée, cette puce géante, que David n’avait pas envie qu’il lui sorte « ça va, je sais que vous ne connaissez personne à part le patron ici ». Et puis, il semblait presque capable de le suivre pour l’accompagner… Pour vérifier…

Le profiler s’avoua bien vite vaincu malgré toutes les solutions qu’il avait dans la tête en fait… Il se promit toutefois qu’il ne se laisserait faire que pour ce coup-là. En fait, il avait peur d’une mauvaise blague : comme un vieux copain de classe qui vous faire tourner en bourrique et vous sort au bout de dix minutes qui il est vraiment. David en écarta jusqu’à la politesse et affronta l’homme sans plus attendre.

-Pardon : j’ai complètement oublié votre nom. Mais vu comment vous semblez faire une fixette sur moi, j’ai l’impression que je vous dois quelque chose : un service ? De l’argent ? Des excuses au cas où je vous aurai poussé dans les escaliers sans le vouloir ?

Il s’appuya sur ses genoux, ignorant complètement que d’autres collègues étaient invités à cette même table. Collègues qu’il voyait tous les jours…

-Attendez : ce n’est tout de même pas parce que je vous ai demandé de vous décaler à l’entrée ? Si ? Si c’est à cause de ça : je suis désolé, d’accord. J’ai une tonne de travail pour après et j’ai peut-être été un peu pressant. Je suis désolé.

Il appuya sur les derniers mots, se montrant le plus honnête possible. Peut-être qu’il vivait un délire paranoïaque mais avec le programme de la journée qui lui faisait tourner la tête ; analyser l’esprit des autres n’éclaircissait pas du tout le sien. En fait, ça pouvait même rendre malade.

-Ça vous va ?

On demandait rarement plus comme excuses, mais David préférait s’en assurer. Il jeta un regard à ses voisins, aperçu ce qui semblait être une Emma dégoûtée en bout de table et se reconcentra en songeant, pendant un bref instant, à fuir sa place pour trouver une autre table. Cette fois, vide.

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Ben Tippin
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MessageSujet: Re: L'orage, puis l'orage et encore l'orage... | Pv Ben   L'orage, puis l'orage et encore l'orage... | Pv Ben EmptySam 27 Aoû - 10:24

L'orage, puis l'orage et encore l'orage... | Pv Ben 693100sand

Un ange passa. David venait de terminer ses excuses et en face de lui, le blondinet le considérait d’un air interloqué, clignant plusieurs fois des yeux avant d’hausser un sourcil. Uh ? Bon, ce n’était pas comme s’il n’avait pas l’habitude d’effrayer les gens, mais cela le surprenait toujours autant. Innocence incarnée, il était rare qu’il se rende compte que le monde dans lequel il vivait n’était pas celui de la plupart de ses concitoyens. Que dans la réalité, les personnes saines d’esprit n’imitaient pas les flamands roses, n’abordaient pas tous les inconnus qui les amusaient/intéressaient, ne chantait pas dans la salle d’attente du médecin, ne dansait pas debout sur les tables, ne faisait pas la roue au milieu de la rue… bref, que la plupart des adultes avaient enfoui au plus profond d’eux même les enfants qu’ils avaient été. Et lui ? Quelque part dans cette adulescence sans fin, on avait oublié de lui dire qu’en société, il fallait réprimer ses instincts. Au panier, les imprévisibilités fantasques, l’égoïsme digne d’un gosse de quatre ans… Que ferait-on si tout le monde se mettait à agir comme lui, écoutant toutes ses envies sans se poser de questions ? Sauf que personne ne s’était risqué à lui développer ses arguments, de peur qu’il n’y prenne goût sans doute. Et tant pis pour les victimes collatérales. Pauvre profiler.

A première vue, il avait pourtant l’air bien gentil le blondinet. Un peu bêta peut-être, à fixer son vis-à-vis comme ça, avec cet air décontenancé. Et puis franchement vexant quand il se mit à pouffer de rire au nez de l’homme.

"Woah. Conclut-il finalement, le coude sur la table, menton dans la paume, contemplant le brun d’un air espiègle. Vous devez pas sortir beaucoup de votre bureau, hein ?"

Elémentaire mon cher Watson, pour être aussi parano, il fallait vraiment s’être fait bouffer par son travail. Immédiatement d’ailleurs, Ben le bon samaritain décida qu’il allait vouer sa vie (bon d’accord, peut-être pas sa vie… mais enfin, au moins ses heures de travail ! elles étaient là pour ça, non ?) à dérider un peu ce pauvre garçon, dusse-t-il s’en faire détester. Lui tendant brusquement la main par-dessus la table (et manquant de renverser au passage le verre de sa voisine à qui il adressa un sourire réjoui pour se faire pardonner), il se présenta solennellement, quoique passant brusquement au tutoiement :

"Ben Tippin, enchanté ! Tu m’dois pas de fric, tu m’as pas écrasé le pied et si c’est ça que tu appelles être pressant, tu dois pas souvent faire les soldes ! Aïeuh, mais arrête de m'taper !"

Offusqué, il s'était tourné vers la jeune femme en uniforme assise à côté de lui et qui, depuis le début de son petit discours, lui envoyait de discrets coups de coude dans le flanc, sans doute parce que plus au courant de lui des habitudes solitaires du profiler qu'elle ne connaissait que de loin, mais déjà mieux que le petit bleu. Semblant considérer la question comme réglée, le jeune homme dépiauta son sandwich avec un appétit non dissimulé et le tendit vers David pour trinquer contre le sien, avant de mordre dans sa proie à belles dents (le sandwich, pas David). Maintenant qu'il s'était octroyé une mission divine, pas question de laisser tomber ! Il ne lui était même pas venu à l'esprit que son invité forcé cherche un moyen de fuir. D'ailleurs, il avait recommencé à discuter avec ses collègues mais se tournait régulièrement vers son "nouvel ami" afin de l’inclure dans le groupe.

"Regardez ce que j'ai trouvé à la friperie hier ! Elle est pas TROP méga géniale ?" S'exclama-t-il soudainement au détours de la conversation. Ménageant ses effets, le jeune homme prit un air mystérieux mais finit tout de même par tirer de son sac, tel le magicien pêchant un lapin dans son chapeau, un morceau de tissu. Ce qui aurait pu passer pour un torchon se révélait être une cravate assez... particulière. Sans doute extrêmement colorée à la base, elle était à présent un peu passée mais n'en continuait pas moins de piquer les yeux.

"Alors ??" Interrogea-t-il David en lui fichant sous le nez puisque les autres s'étaient mis à regarder le plafond, cherchant sans doute un adjectif plus approprié que "génial" pour qualifier sa trouvaille.
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David Barker
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MessageSujet: Re: L'orage, puis l'orage et encore l'orage... | Pv Ben   L'orage, puis l'orage et encore l'orage... | Pv Ben EmptyMar 17 Jan - 23:33



Au final... La réclusion de David se voyait tant que ça ? Le Bostonien s'efforçait d'être poli pour ne pas paraître trop rude, trop maladroit avec les relations sociales. Mais il avait beau tout renvoyer sur son tempérament timide, n'importe qui pouvait remarquer le manque d'effort pour s'intégrer. Mais en vérité, son jeune collègue était le premier à le faire remarquer à voix haute -et avec plus d'amusement que de l'exaspération- puisque dans le fond... Le profiler de boston qui ne sait pas s'amuser faisait partie des ragots courants de Scotland Yard, aussi fréquent que la chasse d'eau du deuxième étage dans la partie Ouest du bâtiment qui fonctionnait de façon capricieuse, aussi connu que la liaison entre Alison, une inspectrice réputée, et sa jeune secrétaire, Mary. Et des centaines d'autres, qui sonnent comme de vieilles rumeurs de retraitées mais qui sont loin d'être infondées.

"Ben Tippin, enchanté ! Tu m’dois pas de fric, tu m’as pas écrasé le pied et si c’est ça que tu appelles être pressant, tu dois pas souvent faire les soldes !"

La plaisanterie sur les soldes le fit doucement sourire malgré les rapides familiarités. Il serra la main de Ben, qui sûrement le premier du mois, le premier policier qui n'était pas un de ses supérieurs. Ce n'était pas non plus une façon de s'excuser. Une poignée de main simple, sans être trop professionnel... Cela devait faire plus d'un mois alors, peut-être quatre ans ?
Sa voisine, en revanche, semblait mieux informé à propos des réticences du profiler américain pour se faire des relations sociales. Ben ne semblait pas comprendre le but des nombreux couds de coude et David ne préféra pas le relever : elle n'était pas en faute, après tout.

Après avoir trinqué avec lui -David se demanda si c'était une coutume que Ben suivait régulièrement, comme la poignée de main-, David se retrouva, malgré lui, happé dans cette conversation de midi. La cantine était pour lui le repas express. La plupart du temps, il prenait un sandwich et retournait dans son bureau, songeant au travail à finir au lieu de prendre des dossiers qui alourdissaient sa sacoche et ainsi, éviter de les ramener chez lui le soir. Mais ce midi, la cantine avait repris la même définition que l'on en avait à l'université, au lycée... C'était la pause la plus longue de la journée, il fallait absolument en profiter. Les cahiers côtoyaient les assiettes durant les périodes d'examen. Quand l'hiver était là, beaucoup se faisait plaisir avec une pizza chaude ou un café bien brûlant. Tandis que lorsque c'était l'été, on piquait les sandwichs et les salades et on courrait vers les étendus d'herbe, pour prendre des couleurs avec le soleil à son zénith et savourer un pique-nique improvisé.
C'était une époque magnifique pour certains, même pour David : c'était les seules fois où il pouvait rire en mangeant et changer d'air. Chez lui, avec tous ses frères et ses parents, on respectait le silence et seuls les fourchettes tintaient avec les couteaux.

Et Ben devait sûrement être le joyeux luron qui animait les cantines autrefois, si il n'était pas en train de sécher en tout cas... ? Enfin, si il était effectivement l'animateur des repas -celui qui mélangeait la sauce de la viande avec le yaourt, celui qui faisait des figures avec de la miche de pain-, il ne semblait pas avoir perdu la main !

"Regardez ce que j'ai trouvé à la friperie hier ! Elle est pas TROP méga géniale ?"

Une exclamation qui fit redescendre David sur terre. Mais le choc n'était pas le bruit. Le choc, c'était la couleur : la couleur immonde de la cravate que son collègue venait d'extirper de son sac. Le tissu était certes usé, la teinte, elle, semblait plus têtue et refusait de se fatiguer à éclater la vue. David se risqua à observer les autres. Un toussotement. Une grimace. Quelqu'un détourna même le regard et fit mine de saluer quelqu'un, qui était sûrement l'Homme Invisible.
Le Bostonien craignait que Ben se retournerait vers lui tôt ou tard pour brandir cet immonde torchon sous le nez.

-Elle est magnifi...
*Elle est magnifiquement monstrueuse*

David esquissa un sourire lorsqu'il parlait mais était incapable de concentrer autant d'efforts pour que ce soit convaincant. Sûrement que Ben le remarquerait. Il pinça un peu des lèvres et dans un demi-murmure, il déforma un peu son mensonge pour qu'il soit moins gros :

-Elle a un style.

Peut-être avait-il sauvé ses collègues, collègues inconnus et visages éloignés, mais c'était peut-être le moment de s'intégrer, pour de bon. Mais jusqu'à quel prix ? David n'en avait pour l'instant aucune idée. Il ajouta assez rapidement, espérant faire un peu d'humour :

-Enfin, quand on fait un métier comme le nôtre, mettre de la couleur n'est pas plus mal... Si Jeffrey Dahmer avait porté une telle cravate au moment où on a trouvé les têtes des garçons qu'il avait violés et tués dans son frigo, son procès se serait peut-être mieux passé ?

Autant dire que David ne mit pas longtemps à comprendre que son humour n'allait vraiment pas dans le sens de celui des autres policiers à Scotland Yard. Il lui avait suffit de voir comment un homme au bout de la table avait laissé tomber le morceau de sandwich qu'il mâchait car sa bouche s'était ouverte en un seul claquement, choqué. Ou encore, le teint qui avait tourné au blanc d'une de ses partenaires et ses yeux exorbités.
Les avait-il sauvés pour les mettre dans une situation encore plus embarrassante ?
Si Ben renchérissait par une autre bêtise, sûrement que les collègues finiraient par quitter la table les uns après les autres... D'ailleurs, en voilà une qui s'excusait pour aller aux toilettes. Soit elle mentait, soit son déjeuner était effectivement prêt à faire machine arrière.

Ce n'était pas une tonne de paperasse qui attendait David dans son bureau : c'était un tri appliqué dans son carnet d'adresse et ne plus jamais rappeler tous les collègues qui étaient à la table. Ou il ferait une autre catastrophe monstrueuse...
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