Vicky Grant Criminel | Kiss of Death
•Messages : 26 •Né(é) le... : 23/02/1985 •Arrivé(e) le... : 02/01/2012 •Âge : 39 •Fiche : The poison kiss •Thème : [url=LIEN]BLAH[/url]
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| Sujet: Vicky Grant Lun 2 Jan - 23:10 | |
| Must be so boring in the little head of yours !
Nom : Grant Prénom(s) : Vicky Sexe : Féminin Date et lieu de naissance : 23 Février 1985 Groupe : Criminels Métier : Officiellement propriétaire d'un salon de thé. Officieusement, elle fournirait des poisons ... Ft Natalia Vodianova
Physique
Sans passer par mille descriptions alambiquées, on dira de Vicky que c'est une belle femme. Une très belle femme même, charmante, ravissante selon les avis de l'un ou l'autre. Certainement, mais il en existe d'autres n'ayant rien à lui envier alors au fond, elle ne se sent et ne s'est jamais sentie exceptionnelle. Cela dit, elle se démarque malgré elle ; des détails qui la rendent unique. Ainsi il est une chose que l'on remarque d'entrée chez la jeune femme, c'est sa pâleur que beaucoup jugent maladive, un teint blafard au naturel n'étant pas sans rappeler les plus fines poupées de porcelaine. Inutile d'espérer la voir un jour plus halée car une exposition prolongée au soleil lui vaudrait une brûlure. Plus encore, ce sont ses yeux frangés de longs cils qui plus d'une fois, auront mis mal à l'aise. Flirtant entre le bleu et le vert, s'ombrant de gris les jours de mauvais temps il faut toutefois reconnaître qu'ils n'invitent pas à la conversation, laissant à chaque rencontre une impression glaciale. Sa chevelure seule donnera quelques couleurs à son personnage, une longue crinière d'un blond le plus souvent vénitien qu'elle troquera généralement pour un blond glacé en hiver. Si elle sourit, c'est rarement par joie ; laissant plus facilement voir quelques rictus ironiques ou commerciaux venus lui tirer un coin de lèvres pour s'évanouir l'instant suivant.
A sa façon, elle a quelque chose de serpentaire, les mouvements aussi lascifs qu'ils peuvent être vifs. Les traits fins, l'allure gracieuse et aérienne, elle a pourtant le pas sûr, le maintient droit telle une lame d'épée et à la voir évoluer à travers Londres on se doute d'une personnalité forte. En quelques occasions on lui trouvera cet air de femme enfant, en d'autres celui d'une vamp, d'une femme de la haute sinon ; il est assez difficile de lui octroyer un masque définitif.
Dans sa garde-robe, un peu de tout tant que cela lui plait et qu'elle s'y sent à l'aise. Principalement en tout cas, mais elle ne s'embarrasse pas des tendances. Trop ancrées dans ses propres convictions elle serait la dernière à se plier aux caprices de la mode. Aussi elle pourra porter un superbe tailleur la veille pour mieux revenir le lendemain en chemise et jean. Ne manquant pas de moyens, elle n'hésite pas à mettre le prix si un vêtement lui plait, surtout en ce qui concerne les chaussures. Pas frileuse, elle n'est jamais très couverte même en hiver.
Elle porte peu ou pas de bijoux, laissant ses mains nues. Un côté pratique selon elle dont les doigts s'activent à tout bout de champs. Pas de tatouages non plus, aucun piercing mais deux petites cicatrices sur le poignet droit.
En tout temps elle donnera d'elle une apparence soignée sans être superficielle mais en définitive, elle n'accorde pas de réel intérêt aux regards qu'on porte sur elle. Vicky se plait ainsi et par conséquent, préfère s'attarder sur le contenu que le contenant ...
Caractère
« Vicky ? Ah oui Vicky Grant je me souviens d'elle. Un sacré canon ... mais je sais pas trop, aucun mec osait vraiment l'approcher. On le disait pas, mais je crois bien qu'en fait, elle nous foutait la trouille. » Un élève du même collège.
Un regard étrange, un regard vide et profond à la fois. Dans les yeux de Vicky on plonge en chute libre. Glaciale serait un mot parfait pour elle, lui collant à la peau comme une seconde nature. Héritage paternel ? Possible oui mais pas seulement. En réalité, la jeune femme n'accorde que peu, voir même pas d'intérêt personnel aux gens qui l'entourent. Bien souvent, on la trouva hautaine, antipathique et pourtant elle n'en est pas là. Vicky ne s'estime pas supérieure aux autres mais elle les sent fades, idiots ; à la limite de l'inutile. Trouver grâce à ses yeux tient de l'exploit ... Elle ne s'entoure pas, adepte du bon vieux « mieux vaut être seule que mal accompagnée ». Difficile donc de créer un quelconque relationnel sur ces bases et c'est ainsi depuis son enfance. À l'heure où les gamins jouaient entre eux, elle s'isolait et entrait dans sa bulle. Un caractère qu'elle ne changera pas.
« Y'avait un truc bizarre chez elle ; comme si elle était là, mais sans y être totalement et ... en même temps j'avais l'impression qu'elle avait toujours un oeil sur notre dos. On avait peur qu'elle nous balance à force ! » Un élève du même lycée.
Un oeil sur tout, une oreille qui traine et pourquoi pas ? Le temps passé seule lui a vite donné quelques manies telles qu'écouter l'un ou l'autre, voir x ou y commettre un énième acte répréhensible et pourtant elle n'en soufflait mot à personne. Que dire, elle n'avait simplement pas les occupations d'une adolescente, un peu en marge, beaucoup peut-être. Sans un mot, sans faire chanter ; d'une seule oeillade elle avait réussi son coup : s'assurer une paix royale.
« Elle avait un air triste ; de mémoire je ne me souviens pas qu'elle ait vraiment souri. Ça ne me gênait pas pour tout dire je la trouvais très charismatique et puis, j'étais sûre d'une chose c'est qu'elle était bien loin d'être bête ! » Une autre élève.
Le peu de gens ayant pu tenir une conversation avec Vicky auront ce même petit air surpris. Sans être un puits de science, la demoiselle est en fait un espèce de petit dictionnaire sur tout et pas grand-chose. Un tantinet curieuse, estimant qu'on ne peut évoquer une chose sans un minimum de connaissances la concernant elle a cette tendance à s'informer pour peu que le sujet retienne son attention. Aussi pourra-t-elle vous parler de mythologie grecque, d'animaux, de médecine, d'art, d'astronomie, des merveilles du monde ou autre, loin de s'être contentée d'un enseignement scolaire.
« Je me souviens bien de cette gamine ; le portrait craché de son fada de père. Le même air ; le même ton dans la voix ... Au fond, je crois bien qu'un jour elle finira comme lui. » Lieutenant Jim Spencer.
La voix sensuelle, douce aussi on ne verra pas Vicky en colère ou énervée. Impassible en tout temps elle n'est choquée de rien, ouverte sur énormément de choses et elle avouera sans mal son identité. D'un calme olympien -il en faut pour manier les poisons- personne n'a pu la mettre mal à l'aise ou la pousser dans ses retranchements. On la soupçonnera volontiers d'un manque sentiments ; une femme sans coeur diront certains mais elle est bien consciente d'être humaine et si elles sont rares, il y a parfois ces petites occasions où elle ne reste pas insensible ...
« Oh j'aime bien Vicky c'est une fille si gentille ! Toujours polie et respectueuse ! » « Elle écoute toujours nos vieilles histoires, pourtant on radote un peu depuis le temps ... » « Un peu solitaire pour son âge mais je crois qu'en réalité, il ne doit pas y avoir grand monde pour la comprendre ou au moins, pour chercher à le faire .. » Clients du salon.
Dernier point percutant, ce respect qu'elle témoigne aux personnes plus âgées ou aux hommes, aux femmes que la vie a forgé à force de coups durs, les rendant sages. Vicky est attentive à leurs mots, elle écoute, apprend et tire des leçons de ce qu'on veut bien lui confier. à ses yeux, de telles personnes sont comme les livres d'une bibliothèque. Sans doute son seul réconfort ; infime preuve que sur le sol de cette bonne vieille terre, certains ont encore un peu de valeurs ... Ses relations :
La famille : Vicky n'a pas de frère, pas de soeur, elle a vécu en petit comité ne côtoyant le reste des parents que pour quelques occasions ; rares. Toujours plus proche de son géniteur elle vouait tout de même une certaine affection à sa mère avec qui elle partageait ses soucis et ses questions de jeune fille. Après la mort de son père, sa mère s'est remariée et Vicky ne la voit plus depuis longtemps.
Hades : Son chien, un dogue allemand arlequin qu'elle considère comme seul être digne de confiance. Il la suit tout le temps et à sa place dans le salon de thé ; on ne s'étonne plus vraiment de sa présence. Il faut dire que Vicky est bien plus à l'aise avec les animaux qu'avec les humains et elle choisira sans hésiter la compagnie de son chien plutôt que la « contrainte » d'un ou d'une petit(e) ami(e).
Ses clients : Les officiels, ceux qui consomment ; puis il y a les autres, ceux qui passent commande. Pour l'un ou l'autre la demoiselle s'en sort très bien aussi seule est-elle à faire tourner la boutique. Son petit marché clandestin fonctionne et gagne en clientèle grâce au bouche-à-oreille. Les criminels ont fini par louer sa discrétion et son professionnalisme de plus, l'efficacité de ses marchandises n'est plus à prouver ...
Histoire
Son histoire Vicky ne la racontera pas et si elle le fait, sans doute gardera-t-elle quelques mystères, ne dévoilant que ce que vous avez besoin de savoir. En somme, elle avouera n'avoir rien de hors norme ; pas martyr ou vedette propulsée sous les feux de la rampe ... non les premiers spot que la demoiselle a vu, c'était ceux d'une salle d'interrogatoire à l'âge de dix-sept hivers. Mais comment en arriver là ? Pourquoi ? Un récit digne d'un roman ou d'un film en réalité. Sa jeunesse, elle la passe à la campagne sans toutefois être bien loin de la ville. Sa mère est héritière de propriétaires terrien et possède une magnifique maison de maître où le couple s'est installé depuis le mariage quant à son père, il est un éminent chirurgien ; plus souvent accaparé par son travail que par sa vie de famille. Pourtant tout le monde y trouve son compte et Vicky grandit dans ce cocon, entourée et aimée. Si elle partage son quotidien avec sa mère -une artiste peintre reconnue- la belle est cependant bien plus proche de son père dans le caractère et les yeux duquel elle se retrouve. Jamais Helen Grant ne se sentira outrée ou même délaissée, au fond elle savait bien qu'entre son mari et sa fille, il y avait ces similitudes trop évidentes pour les ignorer.
Mais elle n'était pas comme les autres, s'isolant des enfants de son âge, préférant de loin la compagnie d'animaux qu'elle observait durant des heures en toute saison. Séduite par les paysages, absorbée par le lointain Vicky avait déjà bien d'autres idées que celle de jouer à la marelle ou au ballon. Lorsqu'il était présent, l'homme de la maison chaussait ses bottes de pluie et tout deux s'en allaient flâner dans les campagnes et lorsqu'ils regagnaient la maison il lui faisait la lecture ou lui racontait ses voyages, ses études et Vicky écoutait, toujours sage, attentive.
Lorsque vint pour la jeune fille le temps des questions dites existentielles, il lui donnait son point de vue sur les choses de la vie et sur les gens sans pour autant user d'un bourrage de crâne. Pas besoin, elle argumentait à la suite et si leurs avis différaient quelques fois, ce n'était pas de beaucoup. Elle était consciente qu'il n'attendait rien d'elle sinon qu'elle vive sa vie à sa façon. Et elle l'adorait.
Mais les choses changent, rien ne dure ... L'accusation de meurtre à l'encontre Steven Grant tomba comme tombe le couperet du bourreau. Les faits dataient, une dizaine de morts disait-on, peut-être plus, mais dix c'était sûr. Helen refusa d'y croire, hurlant que jamais, oh grand jamais son mari n'aurait été capable de ça. Mais au poste de police où l'épouse s'époumonait en vain, l'inspecteur Spencer remarqua bien cette adolescente ni surprise ni effondrée. Il l'interrogea ; un peu durement sans doute, sans prendre de gant en la croyant dans la confidence.
« Tu n'as pas l'air étonnée, tu savais ? Hein tu le savais ? » Avait-il craché, sûr de lui. « Et je suis sensée répondre à ça ? » Un soupir, un ton neutre, plat comme le marbre. « Votre expérience a dû vous montrer qu'une veuve éplorée est bien souvent l'assassin de son mari tout comme le bon samaritain venu vous proposer son aide est rarement étranger à une affaire ; alors dites-moi, dans quelle mesure suis-je complice moi qui ne pleure pas et qui ne vous aide pas ? »
Spencer se souviendra de Vicky, de sa voix à l'intonation tellement similaire à celle de son père ; de ces grands yeux clairs sans ombre de doute. Il devra bien admettre qu'elle ne savait rien, peut-être avait-elle remarqué quelque chose d'inhabituel parfois ... rien de plus.
Steven Grant fut reconnu coupable ; enfermé dans un établissement psychiatrique de haute sécurité. L'affaire aura été médiatisée, lourdement et la famille Grant jugée si parfaite autrefois, devint cible d'insultes, de rumeurs et de violences en tout genre. Helen songea à partir, refaire sa vie loin du monstre qui avait détruit leur famille, mais Vicky refusa et cette même année, Grant déclara un cancer rapidement généralisé qui ne lui laissa aucune chance. Il décéda à peine six mois plus tard, seulement entouré de sa fille et du personnel médical.
Prévoyant, il avait laissé à Vicky et Helen de quoi bien vivre, mais cet argent, la veuve n'en veut rien et laisse le tout à la jeune fille tout juste majeure, choisissant de récupérer sur la vente de la maison. Ainsi, Vicky quitte les vertes campagnes et leurs paisibles villages pour quelques années de voyages en solitaire. France, Italie, l'Europe et même quelques destinations d'orient où elle ne s'attarde pas plus d'une semaine ou deux, seulement satisfaite du dépaysement. Ces « vacances » elle les met à profit pour finaliser une idée, un projet ... Elle a vingt-quatre ans lorsqu'elle décide de reprendre un salon de thé et son logement de fonction en plein coeur de Londres, un charmant endroit d'apparence où une clientèle fidèle se crée rapidement. Et Vicky n'a pas oublié cette fascination quasi secrète -seul son père savait- pour les poisons, celle-ci découverte à l'époque du lycée et ces voyages l'ont aidé à s'instruire sur le sujet. Ainsi c'est en arrière plan de son salon, telles les coulisses d'un théâtre qu'elle fait de sa passion un commerce, marchandises rentables, rapides et efficaces ...
Vous laisserez vous tenter ? Ou alors souhaitez vous quelques renseignements ? Une seule adresse : The Black Iris.
TEST DE RP
- Spoiler:
Dix-huit heures, les portes du Black Iris se ferment, les néons violets s'éteignent. Même scène jouée et rejouée chaque jour et sans être lassée une jeune femme défait lentement le noeud de son tablier qu'elle plie soigneusement. Suivant sa maitresse, Hades le dogue allemand gémit et sa queue claque contre le comptoir en signe de contentement. Un sourire furtif étire les lèvres de Vicky tandis qu'elle caresse affectueusement les oreilles du grand chien, attentive à ses réclamations.
Cela fait, elle pousse le pas jusqu'à l'arrière boutique qu'elle déverrouille par trois fois. La pièce atteinte, elle ne retient pas un soupir de bien être à la pensée des flacons et autres bouteilles aux contenus mortels, ceux-ci soigneusement entreposés dans le réduit attenant. Un secret comme un autre, son cadavre dans le placard. Agiles, ses doigts filent sur les étiquettes et sa bouche répète machinalement les noms si bien connus, les toxines animales et végétales. Le poison ; une arme de femmes depuis des siècles, un fait toujours d'actualité car il offre une mort nette et précise, moins brute ...
Sonnerie de portable, sms. Elle jette un coup d'oeil, soulève un sourcil et regarde de nouveau les fioles. Ah le commerce, le client est roi ne dit-on pas ? Celui-ci change sa commande, il veut une mort plus douloureuse, horrible ... sa petite vengeance. Qu'à cela ne tienne, les détails de l'histoire ne la passionnent en rien. Quelque chose de lent, de terrible ; voyons ... hémotoxique alors. Venin, facilement inoculable à l'aide d'une petite seringue, comme celles destinées à l'insuline. Sa tête dodeline, doucement tandis qu'elle élimine les idées au fur et à mesure et enfin, sa main s'arrête .
« Boomslang ... »
Le sourire est infime, éclair. Elle se souvient du vieil adorateur des serpents qu'elle a rencontré en Amérique latine. Un passionné qui lui avait confié ses astuces, ses connaissances et avec qui elle a gardé contact en cas de commande spéciale. Ah comme elle apprécie ce travail ... Une seringue prête et parfaitement emballée que l'homme, loin d'être un honnête citoyen, viendra récupérer au petit matin. Criminelle ; l'est-elle au fond ? Certainement, mais elle n'agit pas, seulement intermédiaire entre l'instigateur et le résultat final. Une vierge de fer ...
« Allez viens Hades. »
Un regard sur son bureau, un regard nostalgique. Un vieux cliché, un père, une fille. Le même sourire, les mêmes yeux. Dans le jardin d'hiver, un mois avant le début de la fin de ce joli rêve. Ce jour-là, il l'avait serré dans ses bras, plus fort qu'à l'ordinaire et avait murmuré quelques mots : La vie est un coup de poker chérie ; alors vis, vis à en mourir.
« Bonne nuit docteur Grant. »
Un baiser déposé du bout des doigts sur l'homme de papier glacé, puis elle tourne les talons, quitte les lieux pour retrouver son appartement, Hades sur les talons. Vivre à en mourir, sans frein, comme elle l'entend sans rien attendre d'autrui. Et en ça, elle se débrouille parfaitement bien ...
* * *
Sept heures trente tapantes, un dernier trait noir surlignant ses yeux et la jeune femme referme sa trousse de maquillage. Parée pour sa journée, elle passe la main dans ses cheveux pour les arranger une dernière fois devant le miroir du hall. Un petit claquement de langue et voilà Hades derrière elle, la suivant hors de l'appartement jusqu'à rejoindre la boutique. Rendue là, elle n'allume pas les lumières, se contentant de la seule lampe posée sur le comptoir. Les stores baissés confèrent une atmosphère secrète au salon, propice aux affaires moins irréprochables et alors qu'elle achève la préparation d'une tasse de café noir, le petit carillon tinte à l'ouverture de la porte. Un homme, la trentaine, costume de marque et parapluie à la main, vêtu de noir à l'image d'un sinistre corbeau.
« Bien le bonjour ! »
Il a dans la voix un amusement non dissimulé, ses yeux pétillent. À sa bouche un sourire colgate, un brin charmeur aussi ; détail sans réelle importance, mais elle reconnaît un homme de goût. Sans gêne, il s'installe face à elle sur une chaise de bar, les bras croisés sur le plateau de marbre noir.
« Oserais-je vous demander un thé ? Il fait un froid de canard. » « Bien entendu. Une envie particulière ? » « Oh non, faites à votre guise du moment que vous me réveillez ! »
Le temps de la préparation, elle glisse la boite devant son interlocuteur. Professionnelle, elle répond à ses questions, lui expose les consignes, les précautions à prendre. Et elle reconnaît en lui un certain sadisme, satisfaisant ce trait de caractère par l'évocation des effets produits par le poison. Maux de tête, nausées, somnolences ; jusqu'à l'apothéose d'une hémorragie massive interne/externe. Quelques heures d'attente, une agonie lente, comme désirée. « Vous êtes terrifiante ! Pas moins séduisante cela dit. » « C'est mon métier. » « Et modeste, de plus en plus impressionnant. » Lui donnant sa tasse, elle le fixe un instant. Il rit, amusé de cette froideur si particulière mais s'excuse l'instant suivant, assurant qu'il ne voulait en aucun cas la froisser et cela dit, il savoure son thé noir au puissant parfum. Un silence bienvenu, paisible que seule une petite fontaine trouble ; jusqu'à ce qu'il rit à nouveau, plus discrètement.
« Hm ? Un problème ? » « Comme je n'aimerai pas être votre ennemi mademoiselle Grant, je n'ose imaginer les atroces souffrances dans lesquelles je me tordrai avant de mourir enfin. » « Cela dépend du genre d'ennemi. » « Vous en avez donc ? » « Ma foi ; certainement. Mais moins qu'un dealer. » « Les poisons sont devenus un marché plus honorable que la drogue. C'est pourquoi on vous respecte chez nous les « méchants ». D'ailleurs à ce sujet vous avez mon numéro ... »
Il se lève, range le boitier dans la poche intérieure de sa veste et sourit de nouveau, amical. Sincère, il lui tend la main et Vicky la prend. Un geste comme un autre mais d'avantage promesse d'une relation commerciale.
« N'hésitez pas en cas d'ennui, un sms et on trouvera le moyen de vous venir en aide. » « Je ne réclame pas d'aide ; mais j'apprécie l'offre cependant. » « C'est tout à votre honneur. Mais restez prudente, il n'y a rien de glorieux à mourir par fierté. » « Je m'en souviendrai. » « Au revoir Vicky ; à la prochaine fois ~ » « Au revoir. » Il n'est pas à son premier coup, pas à son dernier mais c'était sa première visite en personne. D'ordinaire il fait prendre le paquet par un intermédiaire mais les choses évoluent. Un changement non négligeable, message d'une confiance certaine. Une reconnaissance de son travail que la jeune femme ne peut que trouver plaisante. Un signe de la main, elle y répond d'un léger mouvement de tête. Il part, elle reste et se satisfait de cette place. Officiant à l'ombre de personnes dans son genre tout en sachant que même si elle ne l'a pas cherchée, sa place est faite et on n'est pas prêt de l'oublier. Un fin sourire, une gorgée de thé. Non vraiment, elle ne changerait de vie pour rien au monde …
Pseudo : Psyche Âge : 23 ans Comment avez-vous connu le forum : En cherchant une perle rare ~ Code dans le règlement : Vu par le Doc' Autre chose à ajouter ? Je suis tellement heureuse de trouver un forum où l'intrigue est si riche ! Ça change radicalement des histoires à l'eau de rose qu'on voit de partout, de plus le niveau de rp est plus que bon, le forum est très beau, que demander de mieux ?
Dernière édition par Vicky Grant le Sam 7 Jan - 2:03, édité 11 fois |
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