Sherlock 21st Century
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Sherlock 21st Century

Forum RPG inspiré par la série Sherlock de la BBC
 
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 En remuant un peu le passé... Mais celui des autres. [PV. Joel]

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Ethan O'Downey
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Ethan O'Downey

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En remuant un peu le passé... Mais celui des autres. [PV. Joel] _
MessageSujet: En remuant un peu le passé... Mais celui des autres. [PV. Joel]   En remuant un peu le passé... Mais celui des autres. [PV. Joel] EmptyLun 30 Mai - 1:47



Il y a ces jours comme ça où vous vous dîtes que, si votre vie était une série-télé, elle serait sacrément comique. Et peut-être qu’elle ferait bien rire les gens. Et alors, le public dirait : Ce que j’aime avec cette série, c’est qu’on se rend compte que votre vie n’est pas si merdique en fait !

Sauf que, jusqu’à preuve du contraire, votre vie n’est pas une fiction. Et c’est-ce genre de pensée qui a réussi à plomber le moral d’Ethan. Quand votre journée commence avec votre ex-femme qui vous appelle à six heures du matin alors que vous ne vous levez habituellement qu’à huit heures, c’est déjà assez énervant. Quand en plus, celle-ci aime vous tirer dans les pattes alors que vous sortez à peine du lit : vous comprenez que vous pouvez exclure rayons de soleil et arc-en-ciel pour cette journée qui commence bien mal.

-Ethan, j’ai retrouvé tes CD de Aerosmith ce matin en rangeant le placard. Tu les as oubliés. Ma pause déjeuner est à midi vingt, viens et je te les rendrai.

Il grimaça : dommage qu’elle ne puisse pas voir ce rictus renversé et cette étrange courbe que formaient ses sourcils. Le public imaginaire, lui, en revanche, se tordit de rire.

-Tu ne pouvais pas m’envoyer un texto ?… euh… Ça va, si je passe ce soir pour les récupérer ? Trois Cds, ça tient pas de place dans un appartement, si ?

-J’ai un programme chargé ce soir, je n’ai pas de temps pour toi.

Pourquoi Dieu donne-t-il des voix si magnifiques à des femmes qui ne savent dire que des méchancetés maintenant qu’elles ont divorcé ? Il grommela comme un gamin pendant quelques secondes : si ce n’était pas Aerosmith, il lui aurait dit de les jeter, l’aurait envoyé baladé, elle et aurait raccroché pour dormir encore deux petites heures troublées.

-Et si moi, ma pause déjeuner est à onze heures et qu’elle se termine à midi pile ? Tu y as pensé ?

-Quand tu étais flic, peut-être : maintenant tu n’es qu’un gérant de vidéoclub. Ne me prends pas pour une idiote Ethan. Viens à midi vingt et c’est tout.

Applaudissements hilares du public sadique au fin fond de sa tête. Mais Ethan n’avait même pas envie de sourire : il tira la langue au téléphone et le jeta à l’autre bout du lit. Le mobile dérapa et tomba sur le sol. Il éclata par terre pendant que Ethan divaguait déjà dans ses rêves. En soi, ce n’était pas grave : ce téléphone tombait trois fois par semaine : chutes libres à répétition et il était toujours en forme. Un brave petit soldat.
Non, ce qui était grave, c’est que ce portable lui servait aussi de réveil. Aussi brave soit ce téléphone, il était incapable de prévenir son propriétaire qu’il était temps de se lever si il était complètement éteint, car la batterie normalement accrochée à son dos a valdingué sous le bureau.

Heureusement que les voisins ont eu l’excellente idée de se disputer de bon matin, mais avec une heure de retard. Une insulte explosa dans l’air à dix heures et quatre minutes précisément, réveillant Ethan et le plongeant dans un état de panique. Le soleil aurait pu le réveiller il y a une demi-heure : mais quand il fait un temps de chien, la météo n’est d’aucun secours.
Et c’est bien dommage…

Tant pis, douche rapide, même si le flacon de gel douche qui est presque vide refuse de vous faire gagner du temps et préfère buller sournoisement au lieu de verser le savon dans votre main. Un petit-déjeuner au passage qui vous fait demander pourquoi l’eau met autant de temps à chauffer pour un simple thé. Avec la panique, les doigts d’Ethan s’emmêlent dans les lacets de ses converses ; mais mieux vaut perdre du temps maintenant. Puisque c’est presque prévisible : si il renonce à faire correctement ses lacets, il va plonger la tête la première dans un escalier dans l’heure qui va suivre.
Au moins, même si certains clients râleront sur sa ponctualité vraiment personnalisée, Ethan est son propre patron et ne se fera pas taper sur les doigts. Un avantage comparé à l’ancien métier de flic.

Midi approcha : c’était assez frustrant sachant que son travail s’était plutôt bien passé. Mais son rendez-vous ô tant détesté l’attendait. Il ferma boutique et descendit dans le métro : si il pouvait attendre au sec, il ne disait pas non. Pause-midi rime avec métro bondé, même si littérairement c’est faux. Logique bidon, que voulez-vous ? L’irlandais eu la chance pourtant de se trouver une place dès qu’une personne descendit à la station suivante. Toujours aussi tête en l’air et n’étant pas habitué à cette rame-ci, Ethan se rendit compte cependant après avoir dépassé la troisième station qu’il était censé prendre le chemin inverse.
En paniqua, il descendit, honteux alors que tout le monde ignorait l’horrible bourde qu’il vient de commettre et se lance sur un parcours dans ce labyrinthe inconnu pour atteindre le quai d’en face. Et comme rien ne suffisait pour aujourd'hui : il fallait que le métro parte au moment où il arrivait et que l’autre annonce trois minutes de retard.

Durant ces trois minutes, trempé jusqu’aux os, Ethan se demandait s’il n’avait pas été odieux avec un insoupçonné marabout ou impitoyable sorcière. Une malédiction était certainement plausible.
Fous rires des téléspectateurs en bruit de fond pour combler le silence de ce moment de réflexion.

Il était midi et demi. Un ami aurait accepté ces dix petites minutes d’égarement. Mais Elenore n’était pas une amie. Ce n’était même pas une ennemie, c’était pire : c’était l’ex-femme. Celle en qui vous aviez confiance et qui vous a lâchement abandonné au moment où vous en aviez le plus besoin. Celle qui, autrefois douce et encourageante, qui vous entourait de ses bras quand ça n’allait pas, vous hurle dessus maintenant dès que vous avez oublié un objet dans votre ancien appartement et engagerait volontiers un sorcier des temps modernes pour vous pourrir la vie.
Ethan tenta tout de même l’appeler :

-Tu m’attends où déjà ?

-Pardon ? J’espère que tu plaisantes : je t’ai attendu durant un quart d’heure, j’ai un rendez-vous qui commence dans quelques secondes. C’est trop tard, c’est trop tard ! On s’arrangera plus tard !

Elenore lui raccrocha au nez ; fin du spectacle. Toute cette mascarade n’aura, en fin de compte, servi à rien. Si le portable n’en était pas déjà à sa cinquième chute de la semaine, Ethan l’aurait lancé par terre. Oh, il était prêt à le faire. Mais à croire que la pluie avait encore des vertus apaisantes, car il se contenta de souffler un coup. Sa respiration bruyante et emmêlée s’atténua au fur et à mesure : au bout de quelques secondes, ça y est, il se sentait mieux.
Hé, pourquoi s’énerver ? C’est-ce qu’elle voulait de toute manière. De plus, elle avait certainement rayé les CDs avec sa lime à ongles pour les lui rendre ensuite. Il irait ce week-end en ville et rachèterait les albums à prix divisé par cinq dans une boutique d’occasion. Il y avait plus grave quand même.
Soupirs déçus du public... Mais Ethan en avait rien à cirer si sa vie perdait de sa popularité maintenant.

Chemin inverse, sans les problèmes. Forcément, la vie a toujours besoin de piment. Bien que là, Ethan a l’étrange sensation de s’être pris une triple portions avec supplément de moutarde extra forte. Et si il arrive si bien à tout laisser découler, c’est que la pluie arrive à faire passer le goût.

En rouvrant le magasin, alors que tous les passants courraient dans Belvedere Road comme si les gouttes d’eau étaient pour d’eux des obus allemands, Ethan comprit que son après-midi serait l’inverse parfait de sa matinée chargée. En s’installant derrière le comptoir, il lança un film au hasard pour le grand écran derrière lui et examina les alentours de la boutique. Uniquement la vaste bibliothèque cinématographique. Personne, pas une ombre ne passa. Juste lui et son écran.
Bien sûr, il n’oserait jamais hacker un logiciel, là, en cet instant. Bien qu’assez tête en l’air et simplet, Ethan ne mélangeait ses deux métiers durant les mêmes heures : c’était la pire erreur à faire. En revanche, qui dirait un mot contre un jeu video, un simple point’n’click où on pouvait mettre pause à tout moment ? Il regarda une dernière fois la salle vide, la boutique qui s’étendait de toute sa longueur sans avoir personne à accueillir.

Son curseur double-cliqua sur l’icône en forme de montre à gousset. Typiquement victorien pour s’accorder à l’ambiance vieillie mais passionnante du jeu qui se révélait être une enquête : un terrible meurtre dans un quartier mal famée de Londres avec un détective travaillant pour son propre compte et enquêtant par ses propres moyens. L’allure du personnage s’accordait parfaitement aussi au décor : grand, mince et élancé, un sobre dandy avec les cheveux coiffés en arrière et un grand nez qui le rendait presque menaçant. Bizarrement, Ethan l’aurait plus vu comme le funeste croque-mort du coin que l’adorable détective.

-Non, mon grand, ne va pas la sauver ! Elle ressemble à Elenore, laisse-la mourir tient…

Oui, c’était mesquin, c’était petit, mais avec une telle matinée, ça faisait du bien !
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Joel Belsph
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En remuant un peu le passé... Mais celui des autres. [PV. Joel] _
MessageSujet: Re: En remuant un peu le passé... Mais celui des autres. [PV. Joel]   En remuant un peu le passé... Mais celui des autres. [PV. Joel] EmptyLun 15 Aoû - 23:06

Rien de mieux qu’une bonne pluie pour vous mettre d’une humeur de chien, vous ne trouvez pas ? En l’occurrence, c’était réussi… Joel titubait entre les flaques et les gens, cherchant désespérément à se trouver un abri malgré les dessous d’auvents surpeuplés. Nul doute qu’en cas d’apocalypse cataclysmique, vu sa lenteur à réagir, il serait parmi les premières victimes. En attendant, il se protégeait tant bien que mal avec un pauvre journal –Mycroft lui avait emprunté son dernier parapluie- et ne savait pas trop quoi faire là.
Une voiture passa un peu trop près du trottoir, lui prouvant qu’il était encore possible d’être encore plus mouillé qu’il ne l’était déjà. Bon, ça allait être quoi la prochaine tuile : un piano qui dégringolerait d’un échafaudage de déménagement pour lui tomber dessus ? Non parce que non merci quoi, il connaissait mieux…

Et vlan, bourrasque ! Adieu journal, Joel t’aimait bien… Bon, ça c’est fait… L’ancien professeur leva les yeux au ciel –sans doute dans l’espoir de jurer un peu- mais une goutte dans les yeux les lui fit vite revenir au sol. Ca, c’est fait aussi…
Finalement, aussi pitoyable qu’un chien mouillé, il entra dans la première boutique ouverte, en désespoir de cause.
Mourir noyé ? Non merci aussi…

Excusez-moi, j’ai été quelques peu surpris par le temps et… hé bien votre boutique m’a paru offrir une alternative plus séduisante qu’une quelconque noyade

Ciel, un magasin de trucs…électroniques. Dvds, pleins de dvds, ces trucs qu’il n’avait jamais réussi à faire marcher malgré tous les cours et toute la patience de Mycroft. Pourtant c’étai sensé être encore plus simple qu’une VHS mais… non. Allez, ces choses étaient des objets inanimés, elles n’allaient pas l’attaquer.
En attendant, l’homme restait sur le seuil, ne voulant pas tremper la boutique plus que de raison. Ses chaussures commençaient presque à se trouver une certaine affinité avec le paillasson qui plus est, on n’allait pas détruire une si belle amitié comme ça. Ce serait dommage…

Il remarqua alors l’air forcené d’Ethan, rivé à son ordinateur, sûrement à savourer avec plaisir le meurtre de l’avatar éléonorien dans son jeu vidéo.

Hum, tout va bien Monsieur ?

Et après personne ne voulait le croire lorsqu’il disait que ces machins étaient démoniaques. Il se rappela brusquement une dispute avec un autre prof de science de son établissement, lorsqu’il enseignait encore. Celui-ci lui vantait les mérites d’un logiciel simulant la dissection de petits animaux, arguant que cela réfrénait les pulsions sadiques des élèves. Joel avait tempêté ; boudeur, qu’il préférait se sentir coupable de l’émancipation de dizaine de petits Jack l’Eventreur en puissance plutôt que d’installer ne serait-ce qu’UN ordinateur dans sa précieuse salle de classe.
Il ne fallait pas pousser le bouchon trop loin non plus !

Les ordinateurs étaient de méchantes choses, quoi qu’on en dise de même que tout truc résolument moderne.
Amen.

Au dehors, la pluie s’intensifia au poins que Joel crut bien que les gouttes allaient transpercer la vitrine. Il jeta un regard chagrin à l’extérieur, songeant à son petit chez soi bien douillet qui d’un coup lui paraissait extrêmement loin.

Hé bien, hé bien… On dirait que cela empire. J’espère que vous avez un canot de sauvetage dans votre cave, à défaut d’une bouée ?

Petite pique humoristique sans conséquence. Joel songea soudain aux fleurs du cimetière et se sentit horriblement vide et triste à l’idée que ce temps allait littéralement les détruire. Pauvre Helen… Il irait lui en chercher des encore plus belle, il se le promettait. Oui, avec pleins de couleurs, de vie, de pétales, de parfum…

Foutu temps…

Les fleurs d’Helen…

Ca devrait pas être permis tout ça, Dieu, ça devrait pas être permis…
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Ethan O'Downey
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En remuant un peu le passé... Mais celui des autres. [PV. Joel] _
MessageSujet: Re: En remuant un peu le passé... Mais celui des autres. [PV. Joel]   En remuant un peu le passé... Mais celui des autres. [PV. Joel] EmptyMer 17 Aoû - 22:35



Ethan fut coupé durant une analyse complète d’une pièce. Le pauvre était bloqué et tournait en rond dans le quartier mal famé du jeu, imaginant combien le pauvre détective devait être mal à l’aise. Il avait passé tellement de temps à frôler les recoins des ruelles que si le jeu avait respecté un temps réel, et non un fonctionnement par étapes, la nuit se serait totalement écoulée… Peut-être même deux.
Un temps suffisamment long pour le happer tout entier dans l’univers.

Excusez-moi, j’ai été quelques peu surpris par le temps et… hé bien votre boutique m’a paru offrir une alternative plus séduisante qu’une quelconque noyade

Le gérant du magasin releva la tête pour adresser un sourire au client, ou plutôt, à l’homme qui cherchait un refuge. Sa bibliothèque était devenue l’Église pouvant résister autant que l’Arche de Noé et il en était le prêtre accueillant, le maître à bord qui acceptait n’importe qui qui ne porterait pas le nom d’Elenore.
Mais accepter la venue de la réincarnation-même du détective du jeu en habits modernes avec moins de pixels et des détails plus humains, Ethan n’avait pas imaginé venue plus étrange. Ses paupières clignèrent comme si elles craignaient que ses yeux ne se détachent de son cerveau et roulent hors de sa tête. Il en oublia l’ordinateur et tout devint assez confus, comme lors d’un réveil pressé où le rêve commence à peine à se diluer devant nos pupilles, rincées par la réalité.

-Je… Oui, je vais bien, je vais bien ! Restez le temps que la pluie passe !

Son sourire qui devait surtout tenir de l’accueil tira un peu trop sur l’hystérie, résultat de ses spéculations. Il tapa rapidement sur la touche escape pour mettre le menu pause : l’enquête avancerait plus tard, le soleil était de toute manière encore moins prêt de se lever en immobilisant le temps ainsi. Même si en vérité, il se sentait comme l’un des témoins qu’il avait interrogé quelques instants auparavant : cela dit, même en tant que criminel, Ethan n’avait rien à cacher et n’avait rien vu ou entendu d’un éventuel meurtre.
Mais qu’il redescende sur Terre, maintenant ! L’homme ressemblait à tous les autres clients, à part qu’il était là pour se tenir au sec et au chaud et attendre que la pluie passe. Il ne semblait toutefois pas moins agréable que le sympathique détective du jeu malgré ses allures de rapace.

L’homme lui fit remarquer, sur une tentative d’humour qu’il faudrait certainement rentrer en canot à la fin de la journée. Effectivement, Ethan n’avait pas besoin de passer son torse au-dessus du comptoir et de regarder par la baie vitrée pour voir que la pluie dévorait tous les contours à l’extérieur. Ce n’était que de l’eau qui tombait à torrent, mais toutefois, une telle violence naturelle chatouillait le fin fond de son estomac, le rendant un peu anxieux. Même en tant qu’irlandais.

-Holy shite !* Les boîtiers vides feront peut-être l’affaire, allez savoir…

Dit-il en montrant les DVDs qui s’étendaient sur le mur. Règle de sécurité qu’il avait placé dès le début avant de faire plumer par quelques voleurs, comme la plupart des autres DVDthèque d’ailleurs : tous les Cds étaient rangés dans de grands tiroirs derrière lui, tous les boîtiers étaient vides ne servaient que pour présenter, des tickets grand format et plastifiés que les clients amener sur la surface du comptoir pour demander leur film.

-Et puis j’ai du scotch !

Avait-il rajouté en riant bêtement de sa propre blague, sachant parfaitement que le ruban adhésif ne pouvait rien contre l’humidité. Mais cela prouvait l’étendu de son impuissance face à la météo rageuse. C’étiat aussi une maigre tentative, une maigre réponse à l’homme qui avait fait une blague maladroite également et qui pourtant, laissait de sombres nuages survoler son visage. Le gérant de la boutique se baissa, réellement à la recherche du scotch et se releva précipitamment, oubliant un détail. Ce qui lui valut un coup sur la tête lorsqu’il heurta le dessous du comptoir.

-Ouille… Non, non, ça va, depuis ce matin c’est la même chose, euh… vous pouvez poser votre manteau là-bas, si vous voulez.

Il désigna d’une main une pancarte d’un vieux film, découpé selon les formes de l’images formant des mini montagnes cartonnées et vernies qui pouvaient faire office de porte-manteau. L’eau l’abîmerait sûrement, mais Ethan avait tout un autre stock de films plus récents : ce n’était pas une grosse perte en soi.

-Il n’y aura sûrement aucun client de l’aprem de toute manière… J’aimerai que les retardataires se précipitent ici pour me rendre les films mais si ils ne le font déjà pas par beau temps, c’est pas avec un tel temps de chien qu’ils le feront !

Ethan parlait sans réelle colère. À vrai dire, aucune colère, orageuse ou grondante, ne tintait sa voix, ce n’était qu’un pauvre fou qui constatait avec une ironie navrée, conscient que taper du pied ne changerait rien. Il poussa le petit siège en plastique (il ne s’asseyait dessus que rarement : simple tabouret, c’était un véritable aimant pour les problèmes de dos) et fouilla dans ses affaires en prenant soin de ne pas se heurter à nouveau au comptoir. L’irlandais sortit une petite boîte avec quelques McvVties à l’intérieur. Il se sentait comme un jeune français avec des Petits Lu, tellement patriotique alors que ce n’était que de la pure et innocente gourmandise.

-Servez-vous si vous voulez, il en reste chez moi donc je n’aurai pas à braver la tempête pour en racheter.

Il frotta son poing contre son front tout en mâchouillant, maudissant Elenore : c’était de sa faute si il n’avait rien mangé depuis un moment. Toutefois, il s’efforça de vite la chasser de son esprit : il n’était pas une personne sensible à la colère, il était même peu enclin à s’énerver inutilement, mais le temps était suffisant pour tenter de lui plomber moral. Il revint à des idées plus futiles mais au moins plus amusantes et recommença ricaner.

-Pardon si j’avais l’air bizarre quand vous êtes arrivé, vous me faisiez juste penser à ce fameux détective dans mon jeu : vous avez la même allure, juste que vous ne portez pas des vêtement de 1890.

Spoiler:
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Joel Belsph
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En remuant un peu le passé... Mais celui des autres. [PV. Joel] _
MessageSujet: Re: En remuant un peu le passé... Mais celui des autres. [PV. Joel]   En remuant un peu le passé... Mais celui des autres. [PV. Joel] EmptyDim 21 Aoû - 13:12

Joel haussa un sourcil de manière impressionnante face à l’accent irlandais du jeune homme. Hé bien, voilà quelqu’un qui jurait avec toute son âme ! Le professeur eut un demi sourire un coin, un de ceux bien lu malicieux que méchant, et remercia Ethan d’un signe de tête pour son hospitalité. Il se défit de son manteau, suivant les conseils du blond, et prit place sur le tabouret.
L’autre homme ne manquait pas d’énergie ni d’humour, Joel se demanda s’il avait passé une si sale journée que ça pour sembler un petit peu…au bord de l’hystérie ? Un peu comme s’il appréhendait que le moindre petit évènement se retourne ensuite contre lui.

Attention à votre tête, c’est précieux ces petites choses là vous savez ? Ah merci, je n’ai absolument rien d’Irlandais mais je mangerai un de ces biscuits avec plaisir !

La pluie, ça donne faim. Très faim…
Joel se défit de ses gants, écoutant Ethan parler. Il sourit un peu plus lorsque celui-ci évoquant ses clients et –grosse bouffée de nostalgie- repensa à ses propres réactions blasées et attristées lorsqu’un élève lui rendait une copie en retard. Le temps, c’est fourbe et ce peu importe le métier que l’on a.
Dans la rue désormais il n’y avait plus personne. On aurait pu croire à la fin du monde, peut-être était-ce le cas ? Non ça manquait un peu trop de zombies pour ça…
Le vendeur lui posa alors une question assez étrange. Joel croisa les mains et sourit un peu plus avant de jeter rapidement un regard vers le boîtier du jeu sur le comptoir. Ah oui ce jeu là… Une ancienne élève était entrée en trombe chez lui un jour pour le lui montrer, complètement hilare de la ressemblance. Sacrée Lux…

Diantre, serais-je démasqué ? Je reviens en effet tout juste de l’époque victorienne où je me suis amusé à quelques enquêtes, j’ai à peine eu le temps de me changer… Qui plus est il semblerait que je n’ai pas ramené le soleil avec moi, quel dommage !

Donnez au professeur un petit bout de rêve, il en tirera un autre, et un autre, et encore un autre jusqu’à ce que tout ne soit que tourbillon de couleurs. Joel était magicien sortant des nuées de foulards de son chapeau, lui qui ne savait plus comment suivre un lapin blanc ou faire voler une colombe.
Oui il aimait parler, dire n’importe quoi, partir dans des délires les plus fous rien qu’avec de simples mots et parfois, il se trouvait certaines personnes assez audacieuses pour le suivre. En ces temps tristes et gris, rien ne pouvait plus ravir l’homme….

J’espère d’ailleurs que je ne suis pas revenu trop loin dans le futur, il serait dommage que les pluies acides abîment la peinture de ma cabine. J’y tiens beaucoup à ce bleu là….

Pourquoi penser au bleu, pourquoi alors que cela lui rappelait toujours les yeux d’Helen ? C’est un rêve, Joël, voyons… Un rêve que tu te crées de toutes pièces et les rêves n’ont pas à faire mal. Un soupir… Les enquêtes du jeu, enfin de ce jeu là tout du moins, étaient basées sur des évènements on ne peut plus réels. Seul le héros était fictif…

Pauvres femmes… Hé dire que leur meurtrier fascine toujours autant, elles par contre n’ont plus beaucoup droit à de l’empathie. Alcooliques, tapineuses… Se prostituer était chose courante dans ce quartier cette époque, un moyen de gagner son pain non pas à la sueur de son front, mais à la sueur du nombril si vous me passez l’expression. C’est bien triste… Un être humain ça mérite mieux que ça.

Il aurait pu se perdre un peu dans ses pensées mais cela aurait été fort peu poli pour Ethan. Alors Joel se contenta d’un simple autre sourire aimable.

Cependant je me dois d’émettre une objection : les vêtements ne sont pas de 18890 mais de 1888, jeune homme…

Quelqu’un a dit soucis du détail ? C’est bien ce que je pensais…

Vous vous intéressez un peu à l’époque victorienne ou bien c’est juste pour le temps d’un jeu ? Ce tueur n’a jamais été arrêté…. On a eu tellement de théories sur son identité : un membre de la famille royale, Sir William Gull, je ne sais quel peintre sans le sous et bien sûr bien des figures d’immigrés de Whitechapel… Certaines personnes, pas beaucoup, croient même qu’il a été interné secrètement dans un asile du nord de la capitale. Et je ne vous parle pas de toutes les histoires de tueur extra terrestres ! Enfin….

Il reprit un biscuit, se disant qu’il parlait trop mais bon… tant pis ?
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Ethan O'Downey
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Ethan O'Downey

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En remuant un peu le passé... Mais celui des autres. [PV. Joel] _
MessageSujet: Re: En remuant un peu le passé... Mais celui des autres. [PV. Joel]   En remuant un peu le passé... Mais celui des autres. [PV. Joel] EmptyJeu 12 Jan - 23:47



Encore qui avait noté son accent mais qui n'en souriait pas. Le supposé client n'était pas tout jeune et Ethan croisait les doigts pour que ce ne soit pas l'un de ces vieux grincheux qui hurlent à l'invasion dès qu'ils croisent un Américain ou un fake-british sur leur route. Car c'était encore plus courant qu'on ne le croyait. Si seulement on ne gardait que la bonne musique des 90's, mais non, il fallait aussi les mauvais côtés de ces années-là.
Vieillissait-il lui aussi ? Ou n'était qu'un sujet philosophique complexe sur le vieux Temps qui n'est jamais linéaire ?

-Désolé, les biscuits du fournisseur de la Reine sont encore au-dessus mes moyens.

Ricana-t-il en regardant sa boutique. Avec tous les téléchargements, les video-clubs étaient en voie de disparition. C'était un hacker après tout et il était bien placé pour le savoir. Mais ça confirmait ses craintes : il était possible qu'il vieillissait lui aussi. Certes, 35 ans, ce n'était pas vieux, il avait dépassé le stade de la testostérone en folie et les aléas de la vie d'étudiant, mais il arrivait encore à soulever des cartons sans sentir son dos craquer, il arrivait encore à lire sans se fatiguer au bout d'un quart d'heure... Mais tout le monde le savait, la vieillesse, c'est dans la tête.
Féru de science-fiction, Ethan éclata de rire quand l'homme faisait une allusion à la série Doctor Who, une icône anglaise dont ils pouvaient être fiers. Comment ne pas y voir l'allusion alors que le gérant du magasin se surprenait à regarder le ciel nocturne en rêvassant. Il s'était pris sur le fait à plusieurs reprises mais n'a jamais renoncé à regarder, ne serait-ce que pour s'imaginer la direction de la Planète des Oods, Kaftakkrofakia ou encore Hextacosulous.

-Ah ah ! Vous parlez à un fan, j'ai toutes les saisons de Doctor Who, elles sont plutôt mises en évidence. Les DVDs sont disponibles, mais je pense que tout le monde les a déjà de toute manière, car est-ce possible de ne pas connaître ? Enfin, j'aime les avoir ici en plus.

Il coupa un peu la discussion : la passion pouvait l'emporter. Il avait tendance à oublier que tout le monde n'était pas aussi assidu que lui, tout comme on n'aimait pas tous les jeux video. Mais il fallait toujours un certain temps pour que Ethan se le remémore.
D'autant plus que le client semblait s'intéresser à son jeu. Ethan avait ressenti un élan d'espoir -ce n'est pas tous les jours qu'on rencontre un fan de jeux video et de Doctor Who après tout-, mais l'homme semblait s'intéresser à des sujets plus sérieux, plus grave. Plaignant des morts d'il y a plusieurs décennies, songeant sûrement qu'on avait pas assez pleuré sur leurs tombes. Il n'avait pourtant pas tord, bien que cette tragédie ne s'était pas arrêtée au siècle dernier, elle avait, au contraire, continuer à vivre. Comme une malédiction qui s'enchaîne comme un boulet aux héritiers prisonniers d'une famille maudite.

-Les flics n'ont pas plus de compassion de nos jours. Et je n'espère pas trop pour que ça change.

Après tout, c'était pour cette raison qu'Ethan avait été démis de ses fonctions. Trop sensible, trop naïf. Mais il n'a jamais douté de l'innocence des suspects pour qui il avait sacrifié sa carrière, sans mesurer les conséquences de son acte. Il n'avait jamais douté et ne douterait jamais. Dans le métier, il fallait être rusé, mais pas au point d'être con. Mais cette théorie n'avait pas plu à son supérieur. Tout comme les mots qu'il avait choisi à l'époque.

Cependant je me dois d’émettre une objection : les vêtements ne sont pas de 18890 mais de 1888, jeune homme…

"Jeune homme" ? Comment prendre ce "jeune homme" ? Depuis qu'on est étudiant, c'était rabaissant, loin d'être cajoleur. Ce n'était que flatteur que dans des rares circonstances et là, maintenant... Ethan ne l'entendait pas d'une bonne oreille. Sa barbe le rendait-il si gamin ? Il avait pourtant horreur de sentir son menton lisse ou trop broussailleux. C'était un art délicat et de juste milieu d'entretenir un bouc.
Tout en fronçant les sourcils, Ethan se demandait si il avait devant lui un professeur d'Histoire maniaque -le profil allait bien- ou juste un maniaque tout court... Et Dieu sait que les deux pouvaient être incroyablement dangereux.

-Faudra taper sur les doigts des créateurs du jeu alors, Professeur, parce qu'ils ont marqué 1890 à l'intro du jeu, ce sont des fourbes et ils ont séché vos cours durant l'Ère Victorienne... Une honte, je sais.

Il ajouta ses derniers mots avec une petite moue contenue, juste pour ajouter une dose d'humour dans le ton comme il craignait que l'homme, maniaque ou non, semblait être un vieil aigri... Pourvu qu'il ne lui hurle pas dans la seconde d'après qu'un Irlandais n'avait rien à faire sur les nobles terres de Sa Majesté la Reine. Il était peut-être temps de lui prouver que même un simple gérant de videoclub pouvait en savoir un peu... Quoique, son passé antérieur en tant que policier l'aidait, mais ce n'était pas une étiquette que Ethan portait fièrement. Plus maintenant.

-Mais vous êtes en train de parler de Jack L'Éventreur ? Ne criez pas au scandale pour les détails, les producteurs s'en sont seulement inspirés, enfin, un pote a fini le jeu et m'a dit que dans les crédits, ils avaient reconnu qu'ils avaient été puisé leur inspiration là-dedans.

Tout s'expliquait. si effectivement l'homme était un grand fan de Jack The Ripper tout comme Ethan l'était avec le Doctor, il comprenait la réaction un peu exagérée. Ou peut-être s'ennuyait-il tout simplement lui aussi et s'attardait sur tous les détails.
Il s'autorisa toutefois un nouveau sourire, sympathique :

-Désolé pour la blague de tout à l'heure, c'est parce que vous faites bien plus professeur d'Histoire que détective maintenant que je regarde... En tout cas, j'espère que vous n'êtes pas un archéologue ! Je me moque des archéologues.

Ajouta-t-il précipitamment, espérant que la pique rebondisse sur une autre, histoire de voir si il était réellement le seul à regarder encore les étoiles en alimentant des rêves totalement impossibles.
Tout compte fait, il n'était pas encore si vieux que ça... Elenore le lui avait souvent répété de toute manière.
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En remuant un peu le passé... Mais celui des autres. [PV. Joel] _
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