Sherlock 21st Century Forum RPG inspiré par la série Sherlock de la BBC |
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Camilla Hansen Civil | Raven's Best Friend
•Messages : 82 •Arrivé(e) le... : 14/10/2010 •Thème : How to fight Loneliness
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| Sujet: Quills -Ecrits- Dim 9 Jan - 1:20 | |
| Allez hop, oui moi aussi je suis capable d'aligner deux-trois mots. Pour le moment je présente juste un seul texte, qui s'inspire donc de la version moderne de Sherlock Holmes. Un texte à propos de Sherlock et Mycroft, j'ai voulu parler de leur lien, de leur relation sûrement difficile, mais tendre et amère également. Dans la vieille série et les romans, il y a une grande affection entre eux. Dans la version BBC c'est plus compliqué, j'ai essayé de donner mon interprétation. Ah oui, cela se passe pendant l'adolescende de Sherlock... Si vous lisez, j'espère que vous apprécierez - Spoiler:
Sherlock Holmes vs Feuille Blanche, Round 3… FIGHT !
Mycroft ne savait pas réellement s’il devait rire ou pleurer. La moue boudeuse de son ado de frère lui donnait bien envie de sourire, mais il savait combien Sherlock était susceptible. Mieux valait ne pas commencer une dispute tout de suite, cela allai faire pleurer maman et du coup l’ambiance au dîner ressemblerait fort à un meeting URSS/ Etats-Unis.
Etant l’aîné, on attendait de lui qu’il aide Sherlock dans ses devoirs. Mycroft avait toujours été bon élève, il savait très bien expliquer les leçons…lorsqu’il le voulait. Ici, ce n’était pas une question de volonté, de paresse ou autre. Non c’était bien plus compliqué… A différents degrés, parler avec un frère cadet est une chose difficile, surtout lorsque plus de cinq ans vous séparent. Pour Sherlock, Mycroft devait à présent faire partie du monde des « vieux cons ». C’est dur de passer la vingtaine… L’aîné n’en tenait pas compte au cadet. Par moment il aimerait bien faire comprendre à Sherlock qu’ils avaient beaucoup en commun en esprit comme en cicatrices. Mais son petit frère était une vrai huître…
« Intelligent », « surdoué », « génial »…ces mots on les disaient beaucoup pour lui, l’aîné. Sherlock devait se contenter des « tête de mule », « âne bâté » et « dilettante ». Parce que Sherlock ne voulait pas travailler, apprendre ses leçons et répondre aux questions des professeurs. Pour lui ce n’était qu’un amas de bêtises, son frère ne disait rien mais l’approuvait. Il avait pensé la même chose en son temps, obéissant malgré tout aux lois de l’école. Mycroft le savait pourtant : Sherlock était intelligent. Voilà pourquoi il n’avait à lui expliquer aucun livre, aucune leçon. Son cadet arrivait de lui-même aux conclusions voulues avec un génie remarquable lorsqu’il s’en donnait la peine. Aujourd’hui ce n’était pas le cas… Depuis quatre heures environ, ils étaient dans la chambre du plus jeune. Sherlock à son bureau et Mycroft sur une chaise, silencieux. Même si oui, tout ce temps passé à ne pas bouger lui endolorissait particulièrement le derrière…
Sherlock avait à rendre une dissertation pour le lendemain. Maman avait proposé que Mycroft l’aide à trouver des arguments, vu qu’il était là ce week end. Mais il n’y avait pas d’arguments à trouver, l’ado refusait même de réfléchir deux secondes au sujet. Selon lui c’était là une insulte à son esprit, une idée manichéenne au possible qu’on voulait le forcer à approuver. Presque comme un lavage de cerveau, une prostitution de neurones. Oui, Sherlock était dans sa période de « grands mots ».
« Ta copie ne se remplira pas par la simple force de ta volonté, tu sais ? »
« - Je perds mon temps avec ces stupidités ! »
Et le mien aussi
Mycroft s’interdit de répondre cela. Ne pas faire pleurer maman, ne pas faire pleurer maman…
Dehors, la pluie tapait contre les carreaux. Mycroft voulait sortir d’ici, prendre l’air…
« Toi, un devoir comme ça, tu serais capable de marquer quelque chose d’intelligent tout en ridiculisant le prof … »
Une touche de jalousie, une touche de tristesse. C’est sensible la voix d’un petit frère… Quand c’est comme ça, il faut agir et vite !
« Allez, enfile ton manteau on dégage… Ca te dit d’aller manger des tacos ce soir ? Je vais prévenir maman... Et peut être qu’un jour je te montrerai mes anciens carnets de notes. En philosophie j’arrivais à peine à avoir 12… Alors ton devoir, non je l’aurai pas réussi »
Les sourcils de Sherlock se froncèrent. Il ne le croyait pas, son aîné mentait parce qu’il avait pitié de lui, pauvre petit être inférieur. Néanmoins le jeune garçon obéit. Tous deux ils coururent sous la pluie alors que Londres perdait de ses couleurs. Le portable de Mycroft sonna, un nom s’inscrivit sur l’écran : Anthéa.
« Je parie qu’elle, pour la draguer, tu lui as parlé en grec… »
« - Certainement pas, je ne vois pas l’intérêt de me donner une migraine monstrueuse avec des déclinaisons juste pour dire à une femme qu’elle a des yeux magnifiques ! ».
Sherlock, lui, ne voyait pas l’intérêt de parler à une femme tout court. Il considéra néanmoins son frère d’un œil nouveau. Nourrisson quand l’un était enfant, ado quand l’un était adulte… Entre eux il n’y avait jamais eu beaucoup d’échange. Juste cette ombre pesante, celle d’un grand frère parfait réussissant tout ce qu’il faisait.
Et voilà que Mycroft lui révélait à mots couverts qu’il n’était rien d’autre qu’un flemmard. Finalement, c’était peut-être vrai ce qu’il avait dit sur ses notes de philo ? Sherlock se promit de mener l’enquête. Mycroft souriait, maman disait qu’ils avaient le même sourire. Un truc idiot que disent toutes les mères à propos de leur progéniture évidemment. Mais ça aussi peut-être qu’au fond c’était vrai…
La vitrine d’une librairie, ils profitèrent de l’auvent pour s’abriter de la pluie un moment. La boutique n’était pas encore fermée…
« Attends, tu peux me prendre ce livre ? Il m’intéresse ».
La dernière fois que Sherlock lui avait demandé quelque chose, c’était « passe-moi le sel ». Suite à quoi leur mère s’était mise à pleurer, outrée du ton avec lequel il s’adressait à son frère. Oui, maman était une véritable pleurnicharde… Mycroft sortit son porte-feuille et lui tendit un billet. Lui-même était un grand lecteur, pas son cadet. Là encore Sherlock ne voyait pas l’intérêt de perdre son temps en s’occupant d’histoires fausses à propos de personnages tout aussi faux. Sherlock revint et lui rendit la monnaie. Le livre était bien caché dans un sac en papier. Le jeune garçon évita son regard, essayant de tout faire pour masquer le titre. Ce livre, Mycroft le connaissait. Il en avait parlé à leur mère il y a quelques semaines, lors de sa dernière visite. Maman s’était plus occupée de ses fourneaux que de l’histoire soi-disant fabuleuse inventée par l’écrivain. Sherlock était là lui aussi, assis à la table en train de faire une série de calculs n’entrant malheureusement pas dans le cadre de ses devoirs d’algèbre. Il les avait écouté…
Alors Mycroft, d’habitude si clairvoyant, se rendit compte d’une chose pourtant évidente : il n’était pas q’un ennemi pour Sherlock. Il était aussi un peu un modèle…
« Allez viens, les Tacos nous attendent …»
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Quills -Ecrits- Dim 9 Jan - 1:50 | |
| J'ai lu. Et j'ai grandement apprécié. On y retrouve bien évidemment la chamaillerie décrite dans la série BBC, mais aussi de cette tendresse que je leur ai vu dans la seule nouvelle où il y avait Mycroft. (J'avoue ne pas avoir tout lu) En fait, je suis bien content que tu aie utilisé les deux. Ça rend leur relation beaucoup plus complexe et agréable à lire. Bravo. Écriture très fluide, agréable et surtout une façon superbe de placer tes mots. Je répète, j'ai beaucoup aimé. Dommage simplement que ce soit court, mais je suppose qu'il ne faut pas abuser des bonnes choses. |
| | | Camilla Hansen Civil | Raven's Best Friend
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| Sujet: Re: Quills -Ecrits- Dim 9 Jan - 12:45 | |
| Lorsque tu dis que le texte est trop court, c'est parce que je n'arrive pas à conclure? Etant donné que j'ai terminé de l'écrire très tard, dans un état un peu lamentable, je peux comprendre et si c'est le cas, j'essayerai de corriger.
Merci en tout cas de ton commentaire, Mycroft n'apparaît que dans quatre nouvelles je crois. On le croise également dans quelques films sur Sherlock Holmes mais le plus souvent, c'est un personnage assez sous-exploité. Ce qui d'ailleurs doit bien l'arranger, flemmard comme il est... |
| | | Sherlock Holmes Admin | The high-functioning Sociopath
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| Sujet: Re: Quills -Ecrits- Dim 9 Jan - 15:35 | |
| Malheureusement, oui, il est plus mentionné que mis en scène :/ (comme on disait hier via MSN, Mycroft needs more love !)
Alors, mon commentaire clair et construit que j'étais incapable de rédiger hier/ce matin très tôt ! Personnellement, je suis bien contente que tu ais mis surtout le ton sur l'humour, non pas le dramatique. C'est pas un humour burlesque ou quoi, c'est un humour subtil, qui laisse entrevoir, mais très légèrement, combien leur lien est complexe. Ce qui est amusant, c'est que, pour d'autres, c'est une scène absolument banale, du quotidien, alors que pour les deux frères, non, il y a beaucoup de nouveautés (qui seront certainement sous silence le lendemain mais bon xD). Enfin, c'est léger et reposant, on rit facilement, autant face à leurs tracas et les quelques allusions métaphoriques, et c'est donc très agréable !
Sur la longueur, ayant lu d'autres drabbles, c'est sûr que c'est plus long, mais bref xD Peut-être que tu pourrais étoffer, oui, les dernières lignes, mais personnellement, je trouve que ça passe.
Bravo~ \o/ |
| | | Camilla Hansen Civil | Raven's Best Friend
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| Sujet: Re: Quills -Ecrits- Dim 9 Jan - 15:45 | |
| Je sais jamais conclure de toute manière, et puis là la maladresse des deux frères m'avait un peu gagné moi même.. j'essayerai de réarranger ça plus tard à tête reposée Merci de ton commentaire en tout cas. On en a pas mal discuté hier entre nous mais cette relation là me paraît tellement tendre et douce-amère que je ne peux pas jouer dans le dramatique avec. Juste des mots échangés, des engueulades et des non dits |
| | | Sebastian Moran Criminel | The second most dangerous man in London
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Tout à fait. Parfait illustration de son job ♫
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| Sujet: Re: Quills -Ecrits- Dim 9 Jan - 19:54 | |
| C'est magnifique. J'aimerais beaucoup en lire plus.
(Je bats ... THE Mycroft en philo ????? o_o *honorée*) |
| | | Camilla Hansen Civil | Raven's Best Friend
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| Sujet: Re: Quills -Ecrits- Dim 9 Jan - 20:01 | |
| Ben Mycroft est supérieurement intelligent, ça c'est un fait établit... alors devoir expliquer dans ses devoirs la définition de chacun des termes qu'il utilise ça doit le gonfler mais d'une force, ce gros flemmard...que voilà XD
J'essayerai d'en écrire d'autre |
| | | Camilla Hansen Civil | Raven's Best Friend
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| Sujet: Re: Quills -Ecrits- Ven 28 Jan - 16:28 | |
| Un texte pour Sherlock. Il reprend l'épisode les Hêtres Rouges, de la série Granada avec Jeremy Brett. De ce fait il suit plus l'adaptation télévisuelle que la nouvelle en elle-même. - Spoiler:
Repenser à cet homme n’était pas chose aisée, il appartenait à une période de sa vie que Violet Hunter craignait tout autant qu’elle regrettait. Le temps avait passé bien sûr, mais les hêtres rouges continuaient de projeter leur ombre sous ses pas. Et il y avait ce chien… encore et toujours il lui semblait l’entendre aboyer la nuit, juste avant que le sommeil ne vienne. Cela ne la laissait jamais en paix, jamais… La mort et la folie, voilà ce qui avait rongé sa vie au service des Rucastle. Véritable enfant apeurée, Violet Hunter s’y serait noyée sans la présence d’un adulte pour la rassurer, pour la sauver. Sherlock Holmes n’avait rien du gentleman londonien typique. Sec, animal, il aurait pu être effrayant lui aussi, s’il n’y avait eu cette lueur dans son regard. Au-delà de la flamme d’intelligence vivace qui le consumait corps et âme, brûlait également comme un éclat de tristesse. Celle du loup sans meute, celle de la lune pâle et glaciale comme une mère absente, celle de la bête à demie apprivoisée par l’humain. Peut-on faire plus douloureux que cela ? Il avait tout d’abord écouté son histoire avec mauvaise humeur, mais son instinct de prédateur prit finalement le dessus. Oui il y avait là un mystère, une énigme à élucider. Ce que Miss Hunter ne sut pas, c’est qu’une fois la porte refermée, il annonça également le danger. Alors la flamme de la tristesse brilla un peu plus fort que celle de l’intelligence, l’espace d’un instant… " Si j'avais une soeur, jamais je ne la laisserai accepter cet emploi"Ce fut sur ses conseils que la jeune femme se coupa les cheveux, acceptant l’offre de son employeur. Adieu mèches aux couleurs d’automne, adieu à vous qui ameniez les compliments sur la frêle Miss Hunter. Et les derniers doigts à se glisser dedans ne furent pas ceux d’un amant, non juste ceux maladroits d’un homme-enfant. Elle n’avait que peu à dire sur Sherlock Holmes. Intelligent, certes, pas comme les autres, jamais comme les autres… Mais il fallait bien lui rendre justice sur un point : sitôt qu’elle avait appelé à l’aide, l’homme était accouru. L’histoire eut le dénouement que l’on sait : une fin heureuse pour les amants, la solitude des fantômes pour les parents. Pour Sherlock Holmes, une victoire sans meurtre, pour Violet Hunter une autre route à prendre. Elle repensait souvent au détective, à sa solitude de génie, à ses yeux sombres mais lumineux qui l’avaient regardé sans ciller. Qui l’avaient regardé en ne voyant d’elle que ses cheveux… Dans cette étrange collaboration, il revenait au Docteur Watson de se montrer humain pour deux. La jeune femme songea à leur réunion dans un pub, lorsque Holmes présenta son plan pour découvrir enfin le mystère des Hêtres Rouges. Cela l’avait terrifié, malgré le sourire d’encouragement du bon docteur en face d’elle. Violet Hunter avait tâché de ne pas regarder Sherlock Holmes, espérant ne pas trop étaler sa détresse à défaut de la cacher. Les deux hommes la quittèrent, la silhouette du détective l’effleura un instant et encore une fois, un doigt curieux vint toucher ses mèches de cheveux à présent courtes. Puis la main glissa jusqu’à son épaule pour la serrer brièvement. La jeune femme garda les yeux baissés, laissant à Sherlock Holmes la pudeur maladroite de ce réconfort qu’il lui offrait. Lorsqu’elle releva la tête, l’homme s’éloignait un peu plus précipitamment qu’il ne le fallait avec attaché à ses chaussures, l’ombre de la solitude. Ainsi le détective privé fut là pour elle alors qu’elle avait trop peur d’avancer parmi tous ces secrets. Lorsque tout se termina, il disparut. Alors Violet Hunter régla ses honoraires et partit également, essayant de se trouver une nouvelle vie. Elle envoya une lettre au 221b Baker Street, informant qu’à présent elle dirigea un petit institut pour jeune fille. La seule réponse qui lui parvint émanait du docteur Watson : un gentil mot d’encouragement et d’affection à son égard. Il lui fit parvenir également le manuscrit du récit de cette aventure qu’ils avaient partagé ensemble. La jeune femme n’avait pas voulu le lire, pas encore. Comme un fantôme, elle imaginait parfois la sombre silhouette de Sherlock Holmes apparaître au détour du chemin. Ils se croiseraient sans un mot, l’homme ne consentant même pas à s’arrêter. Mais à la dernière seconde avant que chacun n’aille de son côté, peut-être lèverait-il la main pour effleurer encore une fois ces cheveux qui furent au centre d’une si sordide affaire… Un jour, on vint lui apporter un colis à son nom. Il n’y avait aucune adresse pour désigner l’expéditeur, quant au cachet de la poste, il venait d’une petite ville anonyme. Qui que soit la personne ayant fait ce paquet, elle ne voulait pas être reconnue. A l’intérieur, il n’y avait aucune lettre. Juste une jolie barrette décorée ainsi qu’un long ruban bleu. Bleu électrique… Alors Violet Hunter se regarda dans le miroir. Oui, c’est exact, ses cheveux avaient repoussé à présent… Comme s’il ne s’était absolument rien passé. ***
« - Où étiez-vous donc, Holmes ? Je commençais à m’inquiéter… »
« - Ce n’est rien Watson, j’étais allé fêter à ma manière l’anniversaire d’une sœur. »
« -Dieu du ciel, vous en avez une ?! »
« - Allons mon ami, juste un frère, vous savez bien. Et c’est assez, au vu de l’animal ! »Incompréhensible Sherlock Holmes…
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| | | Sherlock Holmes Admin | The high-functioning Sociopath
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| Sujet: Re: Quills -Ecrits- Ven 28 Jan - 18:22 | |
| Tu vas aussi faire les autres thèmes proposés ? XD
Mais enfin, merci, c'était un drabble vraiment mignon, quoique pas trop angst en fin de compte puisque la conclusion est tout de même adorable ! Le côté attentif de Holmes est adroitement mis en avant à travers les yeux d'une Violet indécise qui finalement, se rend compte que le détective avait une touche de sympathie pour elle. J'ai particulièrement aimé la phrase "Et les derniers doigts à se glisser dedans ne furent pas ceux d’un amant, non juste ceux maladroits d’un homme-enfant."
Enfin, un drabble vraiment adorable ! |
| | | Camilla Hansen Civil | Raven's Best Friend
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| Sujet: Re: Quills -Ecrits- Ven 11 Fév - 21:22 | |
| Merci Sherlock, la vache pour une fois que je fais quelque chose d'adorable! XD Enfin bon du angst, du lourd... un mix entre le canon et la série granada, ce texte se base sur l'épisode des chutes du Reichenbach et donc spoil là dessus pour ceux qui ne connaissent pas. LASCIATE OGNI SPERANZA- Spoiler:
Murmure et silence dans ses tympans, chutes de ténèbres là où il ne devrait y avoir que lumière et cet amour, oh tout cet amour… Quelles sont donc les batailles que l’on peut craindre lorsque l’on a déjà le corps en ruine et des charniers pleins la tête ? Watson connaissait le danger, qui plus est il possédait cette faculté admirable de pouvoir regarder la mort droit dans les yeux tout en la pleurant le plus sincèrement du monde. Et combien de sourire cela avait amené sur le visage de Holmes, alors ? De ces demi-sourires de sphinx qui n’appartenaient qu’au détective et le rendait inaccessible, si inaccessible…
Il n’avait pas sourit lorsque le docteur fut rappelé à l’auberge. Ses yeux perçants s’étaient simplement posés sur son ami avec toute cette douceur brutale qui était sienne. Il ne l’avait pas mis en garde, il ne l’avait pas sermonné…
Il ne l’avait pas salué comme il est coutume de le faire lorsque l’on quitte un ami.
Cela voulait bien dire que Watson allait retrouver Holmes, n’est-ce pas ?
Même si la lettre était un piège, même si l’homme à leur trousse était un génie du mal… Ca ne pouvait pas être si grave que cela : on avait réussi à vaincre Napoléon alors on triompherait également de Moriarty.
Le docteur sentait son souffle lui échapper, il courait dans l’herbe humide vers une illusion déjà perdue. Devant lui était passé un spectre d’amour blessé qu’il ne voulait pas pleurer. Les larmes étaient pour les morts, non pour les vivants…
Cavalier d’ombre sans lumière, homme de peine au manteau de non-dits, tant de fois il s’était tenu devant lui, grand et immense dans sa sombre souffrance. Sherlock Holmes, l’homme qui ne se mutilait jamais le visage d’une émotion mais en ressentait tellement…
Watson tomba à genoux, sa jambe le lançait terriblement… Ah que n’avait-il une canne comme cet homme dont il distinguait les empreintes ?! L’enseignement du détective lui permettait de visualiser parfaitement l’image du terrible promeneur ayant la Mort pour ombre comme pour nom.
Oui, Moriarty…
« Holmes…. HOLMES ! »
Mais il n’y a que l’écho du silence pour lui répondre face au bruit incessant des chutes. Et que pleurent, pleurent les violons du malheur… Watson hurlait le nom de son ami encore et encore, comme si la simple force de ses poumons pouvait le faire apparaître. Ca lui déchirait le cœur, tout cet amour qu’il portait à cet homme qui pourtant n’en voulait pas…
Oh Holmes, le frère, l’ami, le compagnon d’infortune qui peignit la vie de Watson aux couleurs de sa propre douleur. Holmes le meurtri qui l’avait également aimé en retour dans toute sa solitude tragique… Pouvait-il être mort sans chant du cygne, sans dernier coup d’archet ?! Il n’y avait rien d’autre qu’une lettre et un étui de cigarettes. Ce n’était pas juste, Holmes avait pu lui écrire ses derniers mots et lui, lui, lui….
Lui il n’avait rien pu lui dire.
Hé bien quoi Holmes, adieu ?
Adieu au plus sage, adieu au plus triste, adieu cher vieil ami… Vous que la vie fatiguait tellement, reposez-vous. Reposez-vous dans ma souffrance, laissez-moi vous pleurer et fermez les yeux, vous qui avez apporté justice sur Londres, vous qui avez pris dans vos bras tant de cœurs blessés jusqu’à la vérité…
Oh Holmes…
Jamais seul, jamais….
Jamais plus….
Un homme pleurait, un autre souffrait. L’un laissait exploser sa détresse en larmes amères, l’autre portait enfermé en lui ses cris silencieux qu’il brûlait pourtant de hurler.
Mais il n’était pas encore temps, pas encore…
Oh John, John… Vous me pardonnerez n’est-ce pas ? Je ne peux rien vous dire, je ne peux même pas vous tendre la main ! Vivez John, vivez… Racontez ma mort et faites que des personnes de bon sens ne pleurent pas la disparition d’un détective mais le désespoir du plus fidèle des amis… Et pleurez vous aussi, Watson. Ainsi vous survivrez…. A bientôt, je vous le promet vous qui ne pouvez pas m’entendre, je vous le promets… A bientôt chère vieille branche…
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| | | Camilla Hansen Civil | Raven's Best Friend
•Messages : 82 •Arrivé(e) le... : 14/10/2010 •Thème : How to fight Loneliness
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| Sujet: Re: Quills -Ecrits- Mar 15 Mar - 18:34 | |
| Un essai de fic qui reprend plus ou moins le canon Holmesien. J'essaye de m'inspirer du style de Doyle avec ses poncifs (Watson en narrateur, utilisation de la première personne du singulier...), cependant je me permets également d'y apposer mon propre style. Je m'inspire également de la série Granada pour dépeindre certaines scènes ainsi que les relations entre personnages. Bref, pour le moment voici le prologue qui... ne présente pas du tout l'histoire (Incipit? hahaha euh... officiellement oui, officieusement non mais chut?). Ah, le titre est pourri également L'affaire en poupée gigogne Prologue: Où il est question de maladie et de mauvais caractère
- Spoiler:
Depuis les premières semaines de l’année, la santé de Sherlock Holmes se dégradait de plus en plus Au début je pris cela avec une triste résignation, connaissant parfaitement les manques et les excès ponctuant la vie de mon colocataire, mais mes doutes eurent vite raison de ma lassitude. Holmes était désormais alité et reposait la majeure partie du temps sur la banquette de sa chambre, le regard tourné vers la fenêtre d’où il pouvait encore observer le va et viens londonien. Sa mauvaise fièvre l’empêchait la plupart du temps de se lever et, lorsqu’il voulait tenter le sort, je devais me précipiter pour lui éviter une mauvaise chute. Notre logeuse, Mrs Hudson, fit preuve à son égard d’une patience encore plus grande que d’habitude ainsi que, en cela je dois lui rendre honneur, d’une tendresse toute maternelle. Holmes avait beau être un homme de calme et de portes fermées, il laissait Mrs Hudson entrer presque toutes les heures pour lui amener un plaid de plus ou rehausser ses oreillers. De temps en temps il ne pouvait s’empêcher de sortir une remarque cynique à son égard, mais nous connaissions l’homme et savions fort bien qu’aucune méchanceté ne se cachait en lui. Quant à moi, et à mon plus grand regret, je ne pouvais rester au chevet de mon ami, ma clientèle se devant de recevoir des soins elle aussi. Il arrivait parfois que je rentre fort tard, cela n’empêchait pas la porte de Holmes d’être toujours entrouverte, l’homme attendant mon retour. Je prenais alors le temps de bavarder quelques minutes, rapportant à mon ami des nouvelles du monde extérieur et lui jurant sur mon âme –mais je doute que l’on m’en tienne griefs- qu’aucun nouveau mystère n’avait fait son apparition. J’essayais également de le convaincre d’avaler quelques cachets pouvant l’aider à se reposer, mais n’essuyais toujours qu’un refus boudeur. Je savais fort bien ce que Holmes voulait prendre : une de ses affreuses seringues et injections de cocaïne. Son anémie ne lui permettait cependant pas de serrer ne serait-ce que le garrot, alors pour ce qui était de piquer une veine… Cela était sans doute le seul côté positif de sa maladie. Mrs Hudson, quant à elle, tentait toutes les recettes de grands-mères, les thés et infusions et les bouillons possibles et inimaginables. L’appétit de Holmes allait en déclinant, cependant sa courtoisie le poussait à tremper les lèvres dans chacun des plats qu’on lui amenait. Il demandait souvent après ses cigarettes mais devait faire face à un refus inébranlable de ma part. J’essayais également de le distraire en lui faisant la lecture de plusieurs journaux, occultant de moi-même tout type d’information pouvant l’énerver et empirer son état. Bientôt, en plus de la fatigue, une mélancolie sourde prit également possession de lui, le ramenant dans cet état dangereux qui était sien après une quelconque prise de drogue.
« - Watson, parlez sincèrement : suis-je en train de tout perdre ? »
Je ne savais s’il parlait de son corps ou bien de son génie, dans les deux cas je lui promettais un rétablissement rapide. Il fallut cependant attendre mars pour que Holmes puisse à nouveau se lever sans aide. Il ne supportait à présent plus de rester enfermé au 221B Baker Street sans raison valable, aussi en profitais-je pour l’emmener dîner à travers Londres. Mon ami avait bien maigri durant ces derniers mois, je l’encourageais à manger le plus possible et nous réservait les meilleures tables qui soit. En dehors de cela, nous parlions peu. Sherlock Holmes ne s’intéressait qu’aux mystères et je n’en avais aucun à lui soumettre. Evoquer un sujet de conversation banal serait prendre le risque de le vexer, qui plus est l’esprit du détective était occupé par ses propres questionnements : cette maladie l’avait-elle eu quelques conséquences néfastes ? Est-ce qu’une partie de son cerveau avait profité de la fièvre pour s’atrophier ? Il savait fort bien que j’étais tout à fait capable de deviner où allaient ses pensées, mais ne les formula jamais devant moi, essayant de me faire croire que ses questions désespérées durant sa maladie, n’étaient qu’un effet de la fièvre. Peut-être en étais-je rassuré, l’affection immense que je lui portais m’empêchait tout jugement objectif à son égard et cela n’aurait amené qu’une dispute insensée et un quiproquo entre nous. Parfois, en tant qu’ami, la meilleure chose que je pouvais lui apporter était la solitude. Sa solitude… Nous errions dans Londres, la nuit tombée, peu désireux de dépenser de l’argent pour un cab. Il n’y avait alors que le bruit de nos cannes sur les pavés et la fumée du tabac se confondant avec le fog londonien. Holmes présumait souvent de ses forces, mais il voulait marcher encore et toujours, soumettant son corps au même exercice drastique que son cerveau. Comme beaucoup de ses actions, tout ceci me parut au début sans queue ni tête. J’essayais bien de discuter, surtout lorsque mon ami devait finalement s’appuyer sur mon épaule pour reprendre son souffle, mais je ne récoltais toujours qu’un claquement de langue désapprobateur et impérieux. Puis je compris : Sherlock Holmes cherchait. Il cherchait le sang, le meurtre, les corps et l’incompréhension. Il cherchait le chaos pour l’aplanir de sa logique… Il cherchait sans rien trouver…
Lorsque Lestrade vint nous rendre visite à Baker Street, jamais mon ami ne sembla aussi heureux de le voir. Mais le petit inspecteur venait simplement s’enquérir de son état et nous saluer. Non, il ne butait sur aucune enquête et s’en réjouissait grandement.
« - Vous savez Monsieur Holmes, c’est comme si tous les truands de cette ville avaient décidé de ne pas déranger votre repos. Je suppose que le docteur s’en réjouit autant que moi ? »
Holmes se montra alors d’une discourtoisie abominable, jetant presque le pauvre inspecteur dehors avant de s’enfermer dans sa chambre. Nous ne dînâmes pas ce soir là, par le mince interstice de la porte, je voyais la lumière rester allumée et l’imaginais, assit dans son fauteuil, la pipe à la main, combattant sa frustration, son ennui et peut être même sa peur, en réfléchissant à des problèmes inutiles et en trouvant mille défauts au monde. Je ne pouvais faire qu’une seule chose : lui pardonner.
Le lendemain, un évènement vint cependant redonner à mon ami, un semblant de sourire : quelqu’un souhaitait lui proposer une affaire. L’homme vint alors que nous prenions notre thé, il paraissait gauche et presque idiot. L’observant un peu lus attentivement, je me rendis compte que malgré sa moustache, il était fort jeune, ceci expliquant sa maladresse : il n’était pas idiot mais intimidé.
« - Cessez de bégayer enfin, Monsieur Jarvic et racontez-moi tout convenablement…Et ne jetez pas de tels regards au Docteur Watson, je vous promets qu’il ne vous mordra pas. N’est-ce pas mon ami ? »
Je ne répondis rien, prêt à quitter la salle si cela s’avérait nécessaire. Finalement l’homme –l’enfant ?- parla. Il se nommait Jonathan Jarvic et ne venait pas pour lui-même mais pour sa sœur : Lucy. Elle s’était mariée le printemps dernier avec un marchand du nom de Foster et vivait avec lui dans un quartier en bordure de Londres. Hors, cela faisait trois semaines que Foster avait disparu et Lucy se refusait à aller voir la police. Telle fut l’histoire que le garçon nous conta, butant parfois sur ses phrases et s’emmêlant dans les évènements. Je remarquais alors qu’il semblait comme palper la poche de sa veste pour se donner du courage. Quel objet se cachait à l’intérieur ? Impossible de le deviner, du moins pour moi. Peut-être Holmes m’éclairera-t-il sur ce point plus tard ?
Monsieur Jarvic nous quitta, je me souvins alors de la présence de ma tasse de thé et la portait à ma bouche. Le thé était froid, amer et imbuvable… Holmes alluma une cigarette, songeur. Il réfléchissait à l’affaire bien que celle-ci ait peu d’éléments pour vraiment l’intéresser. Finalement, ses yeux se posèrent sur moi ;
« - Watson, acceptez-vous de mener l’enquête avec moi ? »
« - Impensable pour moi de vous laisser sans surveillance, vous savez… et que feriez-vous sans votre biographe ? »
« - Pourtant je me suis montré particulièrement odieux ces derniers temps… »
J’osais sourire et me levais pour me saisir de mon manteau.
« - Vous voulez dire…plus que d’habitude ? »
Le rire de mon ami fit presque trembler les murs du petit salon. Cela faisait bien longtemps que je ne l’avais entendu. A son tour il se vêtit pour sortir et m’administra une claque vigoureuse sur l’épaule.
« - Très bien, vieux compagnon, allons prouver que cette femme a tué son mari ! ».
Bien évidemment, je doutais fort que le frère soit venu nous voir avec ces intentions là, mais comment l’expliquer au détective ? Quant au fait qu’il ait apparemment déjà le fin mot de l’histoire, à vrai dire cela ne me surprenait plus. Bien évidemment, je ne me doutais pas encore que cette histoire allait nous mener dans un labyrinthe de faux semblants où la logique s’effaçait devant la noirceur du cœur des hommes…
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| | | Camilla Hansen Civil | Raven's Best Friend
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| Sujet: Re: Quills -Ecrits- Sam 2 Avr - 18:48 | |
| Allez, un petit texte écrit comme ça à l'arrache juste parce que j'avais envie de tendresse entre Holmes et Watson. Encore une fois cela mélange le Canon et la version Granada, pas grand chose à comprendre, pas grand chose à lire. J'espère que ceux qui s'attarderont ici apprécieront malgré tout Juste un Homme- Spoiler:
On pouvait le haïr pour beaucoup de choses : pour les secrets qu’il portait, pour ceux qu’il dévoilait, pour son regard sans chaleur et pour toutes ses haines sans saveur. On pouvait le haïr de détester ainsi le monde, de préférer partir dans l’ombre plutôt que de rester dans la beauté des choses… Oui on pouvait le haïr, souhaiter sa mort, sa pendaison, son carnage. Souhaiter ses larmes qui n’existaient pas pour une vie qui au fond, ne valait pas grand-chose. On pouvait le haïr comme l’on hait le pire des Dieux, lui qui n’était rien d’autre qu’un homme. Ni le pire, ni le meilleur… Et quelle importance, oui quelle importance ce cerveau sans cœur ? Un cerveau prêt à chuter au plus profond pour sauver les hommes, là bas dans l’enfer du Reichenbach… Mais ça, on ne le savait pas. Non, on ne savait rien de Sherlock Holmes. Rien de ses peines, rien de ses rêves… On chuchotait ses gloires, on hurlait ses chutes. Peut-être que quelques uns pleuraient pour lui sans même le connaître vraiment, peut-être qu’une femme chanta, peut-être qu’il n’y eut que le silence. Le silence et le plus douloureux deuil qui soit : celui d’un ami. Le seul.
Holmes n’était qu’un homme, un homme mortel. Un homme rêvant d’après-midi d’étés, de campagne paisible et d’abeilles, des centaines d’abeilles… Un homme qui ne voulait pas nécessairement qu’on lui serre la main avec respect et admiration, un homme qui ne voulait pas vraiment qu’on lui parle… Un homme pas complètement méchant, pas complètement triste, pas complètement heureux. Et que pouvons-nous savoir, nous, des nuits blanches dans ses yeux, des questions dans sa tête et des cris tout à l’intérieur de lui ? Il n’y a qu’un seul homme capable de l’observer, de reconnaître chacune des petites douleurs dans le regard de son ami, de comprendre ses joies, sa poésie. Il n’y a qu’un seul homme pour savoir sa folie, sa drogue et la beauté de son âme. Est-ce assez ? Cela lui suffit tout simplement. Il y en a tellement des nuits d’angoisses pour Sherlock Holmes, à méditer sur un problème, à buter sur une énigme, à craindre l’ennui, à observer son ombre grandissante… Au petit matin il ne reste plus que le désordre et la mélancolie des muets. Watson sait sa douleur à défaut de la comprendre. Il ne peut pas faire grand-chose, juste ranger un peu la pièce avant que Mrs Hudson ne fasse une attaque, juste parler avec douceur et affection, non pas comme on parle à un malade mais comme à l’être le plus cher qui soit. Holmes ne l’écoute pas vraiment, perdu dans ses paysages désolés bien à lui. C’est toujours le même discours, le même réconfort et, parce qu’il s’agit de Watson, la même sincérité… Il n’acquiesce pas, il se sent un tout petit peu mieux peut-être et il regarde. Il regarde Watson se baisser pour ramasser le violon gisant à terre, véritable petit cadavre mutilé. Il le regarde le serrer contre lui avec la tendresse d’un père pour son nouveau-né… Et il sourit, il sourit vraiment. Holmes ne sait rien des choses du cœur, cela ne l’intéresse pas. Il comprend cependant que les gestes du docteur pour l’instrument ne sont que des reflets primaires et brutaux de toute l’affection qu’il lui donnerait s’il acceptait d’être autre chose qu’un cerveau. En attendant, Watson ne peut lui offrir que les paroles sensées d’un ami. De son seul ami.
Sherlock Holmes n’a besoin d’absolument rien d’autre…
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| Sujet: Re: Quills -Ecrits- Lun 18 Avr - 18:06 | |
| Un texte que m'a demandé une amie suite à une discussion ç propos d'un ep de Dr Who où jouait Mark Gatiss. J'ai sué sang et eau pour l'écrire, je crois qu'il est un petit peu trop pessimiste, même pour moi mais bon... Je partage quand même si ça intéresse des gens. Un texte donc sur Mycroft, sur le Doctor, sur Sherlock aussi un peu... - Spoiler:
Lorsqu’il venait, c’était seul et seul également, il repartait pour des firmaments toujours trop lointains. De son manteau se détachait la poussière des planètes détruites et des êtres tués, parfois il était le meurtrier et parfois juste cette personne incapable de les sauver… Aujourd’hui il avait les yeux bruns, de grands yeux d’enfants peut-être un peu trop innocents pour sa réelle nature C’était ce regard là que Mycroft Holmes détestait le plus : il ne lui rappelait rien si ce n’est les pertes, les morts et l’incompréhension. Mais pas la haine… Peu importe l’ennemi, peu importe la Nemesis, pas la haine…. Juste la punition, la punition et l’incompréhension. Tel était ce Docteur : solitaire et condamné à trop aimer pour haïr, lui qui savait tout des choses précieuses, tellement précieuses… Et cet être infiniment bon, plus bon que ne pourrait jamais l’être aucun Dieu inventé de la main des hommes, avait occupé ainsi une bonne partie de sa vie.
Avoir la charge d’un gouvernement, même dans l’ombre, c’est savoir faire face à toutes sortes de menaces, intérieures comme extérieures. Très extérieures… Du genre extra-terrestres, en fait. Ah ça, Mycroft en avait vu défiler des petits hommes verts, des poissons volants géants, des robots lobotomisés ou des boîtes de conserves à la voix exaspérante… Au fil du temps il avait appris par des menus détails, à reconnaître leur planète d’origine. Taille des oreilles, coupes des vêtements, intonation de la voix, modèles d’armes, de vaisseaux… Ainsi l’homme était capable de décider du degré de dangerosité face à ces nouveaux arrivants. Parce que oui, lorsque l’on doit gérer l’explosion d’une centrale nucléaire japonaise, la mise en place d’un nouveau plan gouvernemental et l’organisation d’un mariage princier entre autre, il reste peu de temps dans l’emploi du temps pour les menaces d’autres univers. Passé le niveau 3 dans son propre code de classification bien à lui, Mycroft faisait appel au Docteur.
Et lorsque le Docteur aux yeux bruns venait, c’était toujours la même chose : un échange de banalité, des nouvelles de la famille (car cet homme qui n’en avait plus avait soif de celle des autres), un monde ou un pays sauvé et comme des petites marques d’amitiés. Mycroft avait toujours des bananes dans un des tiroirs de son bureau, il n’était pas rare que le Docteur en mange une à ses côtés, là où deux êtres humains normaux auraient simplement partagé un verre. Ensuite, le Seigneur du Temps l’envoyait au diable de toute les manières possibles et inimaginables alors que l’humain s’amusait à déduire les secrets entourant la mécanisme du TARDIS. Ce n’était qu’un jeu évidemment, et leurs disputes avaient tout des joutes amicales entre collègues. Et puis le Docteur repartait enfin, après une ultime question : « Et cette fois-ci, vous ne voulez toujours pas venir avec moi ? ». La réponse ne changeait jamais : « Bien trop fatiguant ». Alors le Docteur riait et disparaissait dans un bruit de freins martyrisés.
Aujourd’hui, quelque chose n’allait pas. Aujourd’hui, le Seigneur du Temps avait franchi un point de non retour : « Je vais disparaître, me régénérer…Je vais mourir… ». A ses grands yeux désespérés, Mycroft ne trouva rien à répondre. Il ne chercha pas beaucoup non plus également, n’étant pas homme à se soucier des émotions, préférant le silence à toute autre chose sur Terre. Mais il avait du respect pour le Docteur et savait que peu importe ses incarnations, celui-ci viendrait l’aider en cas de danger. Il avait ainsi déjà eu affaire à d’autres, savait combien le caractère changeait et combien pourtant cet homme restait le même.
« Dans cette vie, j’ai perdu la femme que j’aimais, et l’amie qui était pour moi aussi fidèle qu’une mère, a du subir ma trahison pour survivre. J’ai volé des souvenirs, j’ai modifié le temps, j’ai réécris les guerres, les catastrophes… J’ai été le Seigneur du Temps errant, non victorieux, et le seul être en ce monde capable de me comprendre est mort sans que je ne puisse faire quoi que ce soit. J’ai cru le retrouver pourtant, et je me sentais capable de l’aimer malgré sa folie, car il était mon frère, mon survivant mais… A présent je m’en vais, tout comme avant je vais renaître des cendres de ma douleur. M’aiderez-vous ? M’apprendrez-vous à reconnaître le Bien du Mal ? En cette vie j’ai perdu toute espérance, il me faudra réapprendre, comme avant, comme toujours… »
Mycroft n’avait répondu que par un hochement de tête, que par un sourire. Et le Docteur était reparti… Mycroft avait menti : parce que sa ligne temporelle n’était pas la même que celle du Seigneur du Temps, parce qu’il avait déjà eu affaire à sa onzième incarnation –celle qu’il était sur le point de connaître-, il y a deux semaine.
Un enfant, un enfant arrogant, colérique seul et incompris. Un enfant qui ne sait pas comment se faire des amis, comment les traiter, comment les aider, comment les garder, un fantôme, un gobelin, un ami imaginaire fantasque et intelligent, tellement intelligent. 900 ans, il avait vécu 900 ans et si son corps était celui d’un jeune homme, toutes les étoiles mortes des mondes brûlaient en ses yeux. Et cette colère, cette indignation… Seigneur du Temps, Seigneur des Haines et non plus de l’Amour, Seigneur sans Terre à la main tendue, attendant qu’on la saisisse.
Non, Mycroft Holmes ne pouvait pas l’aider. Parce que ce Docteur là, il lui déchirait le cœur… Oui c’était comme voir le reflet vicié et immortel de ce que pourrait être son propre petit frère si la sagesse de milliers de mondes se concentrait dans son cerveau. Ils étaient monstres de solitudes ne pouvant rien être sans leurs compagnons et comment, oh Seigneur, comment Mycroft pouvait-il aider le Docteur alors qu’il n’arrivait déjà pas à s’occuper de Sherlock ?! Alors il décida d’abandonner… Désormais il s’occupait des aliens seul ou avec l’aide de Torchwood. De temps à autre le Docteur intervenait, mais Mycroft ne pouvait plus lui faire face à présent, alors les deux hommes s’évitaient, peu importe les incarnations. Il gardait pourtant toujours avec lui le cadeau que lui avait offert le Seigneur du Temps pour Noël (en vérité il était arrivé en plein mois d’août, ayant encore une fois mal réglé le TARDIS) : un parapluie supersonique.
Peut être que l’homme était le pire des lâches, peut être qu’il était sournois et hypocrite à refuser ainsi de voir la douleur d’autrui et ses propres échecs concernant les personnes qu’il aimait mais… Mais impossible là de se relever de cette chute. Dans la douleur du monde, il n’y avait pas les bras ouverts de sa mère pour l’accueillir, il n’y avait pas le cœur féroce et valeureux de son père pour le guider, Mycroft était seul. Seul à regarder ainsi s’éloigner toutes les personnes chères et tendrement aimées…
Lui, il n’était qu’humain malgré toutes les capacités géniales de son cerveau. Pas de régénération, pas de nouveau départ, pas de blessures cicatrisées… Tout restait à vif et fermer les yeux ne faisait même plus oublier. Au final on restait seul, définitivement seul… Mycroft leva les yeux vers sa secrétaire, assise dans un coin de la pièce. Elle aussi un jour, elle partirait et peu importe l’amitié, peu importe le respect tendre entre eux, elle finirait bien par le haïr un jour, lui qui n’était pas fait pour ce monde, qui n’était fait pour aucun. Parce que rester en sa compagnie, c’était chaque jour se faire un peu plus arracher les ailes…
Sourire en connaissant tous les secrets du monde, sourire pour les prophéties à venir, pour les naissances et les morts. Sourire pour oublier et peut-être sourire pour ne simplement pas parler. Mycroft Holmes avait ses propres souffrances, il rêvait d’un monde sans bruit où les hommes n’auraient même plus à se regarder. Ici, il n’y avait rien pour l’apaiser, plus d’ami également depuis que le Docteur l’avait abandonné. Parce que c’est ça aussi, changer… Et Mycroft ne changeait pas. Alors ne restait rien d’autre que cette dernière phrase à dire en attendant la prochaine trahison, le prochain départ…
« Silence will fall, Doctor, Silence will fall… »
Voilà, par contre l'écrire m'a bien déprimé, vais aller respirer un peu... |
| | | Anthony J. King Civil | J'aime la beauté de votre médiocrité
•Messages : 23 •Arrivé(e) le... : 19/02/2011 •Fiche : [url=LIEN DE LA FICHE]BLAH[/url] •Thème : [url=LIEN]BLAH[/url]
| Sujet: Re: Quills -Ecrits- Mar 19 Avr - 2:28 | |
| Je comprend qu'il t'ait déprimé, mais c'est tellement bien écrit et tellement prenant que je me sens plutôt plus léger. J'ai beaucoup aimé cette description de la relation entre le Docteur - peu importe lequel - et Mycroft. Et puis, il y avait quelques bouts pour nous faire sourire: le parapluie supersonique par exemple. Tu décris leurs émotions avec force, mais je n'irais pas jusqu'à dire que c'est exagéré. Au vu des deux grands personnages et de leur psychologie, leurs souffrances sont proportionnelles à leur grandeur. Bref, tu sais manier le drame et l'humour dans un petit mélange tout à fait rafraîchissant. J'ai aimé et je pourrais le relire plus d'une fois. |
| | | Camilla Hansen Civil | Raven's Best Friend
•Messages : 82 •Arrivé(e) le... : 14/10/2010 •Thème : How to fight Loneliness
ID. ☂ Profession: ☂ Casier Judiciaire: ☂ Rumeurs:
| Sujet: Re: Quills -Ecrits- Mar 19 Avr - 10:14 | |
| Hé bien, merci de ton commentaire. Tu as tout à fait compris que oui, les souffrances étaient proportionnels à leurs grandeurs en effet. Je ne sais pas, ça me paraissait totalement illogique d'être optimiste, positif... En fait ça me paraissait même hypocrite. Je crois que via leurs instants d'amitié, j'ai voulu traiter de la Solitude surtout et ce sans aucun espoir d'en sortir même si ça n'empêche pas les petites marques d'affections et d'humour. Enfin bref, désolée je ne sais pas m'exprimer mais en tout cas, merci d'avoir lu |
| | | Anthony J. King Civil | J'aime la beauté de votre médiocrité
•Messages : 23 •Arrivé(e) le... : 19/02/2011 •Fiche : [url=LIEN DE LA FICHE]BLAH[/url] •Thème : [url=LIEN]BLAH[/url]
| Sujet: Re: Quills -Ecrits- Mar 19 Avr - 12:51 | |
| Tu étais très claire ne t'inquiète pas De rien, ça ma fait plaisir ^^ |
| | | Joel Belsph Civil | Oh captain, my captain !
•Messages : 175 •Arrivé(e) le... : 20/01/2011 •Fiche : [url=LIEN DE LA FICHE]BLAH[/url] •Thème : Captain my Captain
| Sujet: Re: Quills -Ecrits- Mar 15 Nov - 22:36 | |
| Un texte sur le personnage de Joel, on va voir si ça intéresse quelqu’un de le lire. Je vous dis pas d’apprécier, je pense pas qu’on puisse apprécier ce genre de texte. Merci à tous ceux qui prendront de leur temps pour lire ou même commenter… - Spoiler:
Il avait claqué la portière avec une colère absurde, autant envers le monde qu’envers lui-même. Et puis envers elle… Son cœur était sec, ses yeux portaient bien plus de larmes encore qu’une statue de martyr et son esprit entier se tendait vers l’oubli. Pourquoi tout ça, hein pourquoi ? Il aurait pu continuer encore un peu pourtant, accrocher un autre sourire au bord de sa nausée, jouer au con, au gentil, à celui qui ne ressent rien d’autres que des choses belles et inoffensives. A celui qui est là pour consoler, pour aider et pour aimer… Sauf que personne le consolait, lui, et que l’amour s’en allait aussi. Aujourd’hui Helen l’avait frappé, oh bien sûr elle avait à peine pu lever son bras, mais le geste était là. Elle avait voulu lui faire mal, comme s’il n’était pas déjà assez en lambeaux avec sa maladie ! Bien sûr Joel avait essayé de lui parler, mais déjà sa femme était abrutie par la morphine, par la souffrance, par la mort qui attendait… Elle n’aurait rien pu entendre, rien pu comprendre. Alors, il avait pleuré et s’en était allé, ne sachant même pas s’il aurait la force de revenir le lendemain. Tout était trop dur, tout était sans espoir et aucun mot ne pouvait adoucir cela. Il allait rentrer chez lui, dans un salon trop silencieux où même le téléphone ne sonnait pas, il allait lire un livre, jouer l’hypocrite et se dégoûter de lui-même encore plus. Il pouvait pas aller bien, il pouvait pas faire l’homme gentil là dans son fauteuil, capable de supporter ça. A combien d’enfants il avait dit de sourire ? Oh tellement… Alors lui vint la certitude qu’il ne pourrait plus jamais enseigner, plus jamais faire quelque chose comme ça. Parce qu’Helen était malade, parce qu’Helen l’avait frappé et parce que personne ne lui disait à lui, Joel Belsph, de sourire un peu. Il avait un monstre dans le cœur, un fantôme de l’opéra hideux et sans espoir qui ne pourrait jamais rien apporter de bon sur le monde. Il avait un poids que personne ne lui enlevait mais ce n’était pas le pire. Le pire c’était que la vie continuait…
Blessé, meurtri rien qu’à l’idée de penser à une maison qui ne lui apparaissait désormais plus comme la sienne, Joel Belsph démarra sa voiture et quitta le parking de l’hôpital. Chaque virage lui crevait le cœur : devait-il sortir de la route, juste appuyer sur l’accélérateur ? Il ne savait pas à qui il pourrait manquer, il ne parvenait pas à imaginer un enterrement larmoyant pour lui-même, lorsque celui d’Helen à venir lui semblait être la métaphore complète du mot affliction. Il essaya de penser à Mycroft, à Sherlock mais tout lui paraissait lointain et drapé de silence. Alors rien ne valait le coup ? Non, rien…
Helen n’était pas encore morte, voulait-il partir avant elle ? Il freina et se gara sur le bas côté. Non, il voulait juste une main sur son épaule… Une vague de désespoir l’envahit à nouveau. Oh bien sur, tout cela était sans fin. Il n’y avait pas de main, il n’y en aurait pas parce que les bons sentiments n’existaient que dans les films et les séries télés. Toutes ces années que Joel avait passé au service d’enfants, espérant leur apprendre des choses ou parfois même rendre leur vie meilleure, il n’avait pas fait cela par altruisme, il avait fait cela pour guérir ses propres blessures à lui. Parce qu’il aurait aimé que quelqu’un s’adresse à lui comme il s’était adressé à eux, il aurait aimé ne pas apprendre seul et recevoir de l’estime de la part de quelqu’un. L’affection, l’amour il l’avait eu d’Helen et maintenant, maintenant Helen allait mourir et Helen l’avait frappé.
Les choses se détruisent, c’est comme ça.
Finalement, Joel Belsph redémarra sa voiture et rentra chez lui. Il ne se suicida pas ce soir, se contentant de boire jusqu’à l’oubli. Le lendemain il retourna à l’hopital et le surlendemain… Les infirmières dirent de lui qu’il était fort, courageux et aimant sans rien savoir de ses larmes amères et de tout ce que cette force lui coûtait. Lorsqu’Helen mourut, il perdit tout : son cœur comme son âme et personne ne s’en rendit compte. On le laissa à sa tristesse, on le laissa à sa souffrance et il n’eut d’autres choix que de s’y enfoncer. Le silence fut grand, un dragon qu’il ne pouvait combattre. Il se couchait la nuit, incapable de comprendre l’intérêt d’être encore là demain. Il n’était ni fort, ni héroïque, ni bon. Il n’était pas humain comme d’autres pouvaient l’être et en cet instant, il ne pouvait même pas être lui. Une ombre enfermée dans les non dits, une ombre désormais sans voix qui pendant cinq longues années, réapprendra la solitude ainsi que la haine d’autrui. Parce que rien n’est simple, que la vie n’est pas un conte de fées….
Et puis on reviendra lui parler, comme si rien ne s’était passé. Rien, vraiment ? Oui, rien… Alors désormais, c’était certain : plus rien ne pourrait soigner son cœur malade d’avoir trop cru, malade aussi d’avoir trop aimé.
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| | | Faye Klein Civil | I am the Heaven. The Deathly Heaven.
•Messages : 84 •Né(é) le... : 17/01/1985 •Arrivé(e) le... : 23/07/2011 •Âge : 39 •Fiche : The Undertaker •Thème : [url=LIEN]BLAH[/url]
ID. ☂ Profession: Croque-mort ☂ Casier Judiciaire: ☂ Rumeurs:
| Sujet: Re: Quills -Ecrits- Mar 15 Nov - 22:51 | |
| Ca faisait longtemps que je voulais avoir des détails sur la descente aux Enfers du Professeur... C'est triste, bien sûr, mais également si bien écrit que c'est un vrai plaisir de te lire. Et... Est-ce indécent de dire que la petite fixation sur la "tape" (?) m'a un peu fait sourire? Peut-être. En tout cas, c'est un peu bizarre à dire mais ça m'a fait du bien de lire un nouveau texte de toi. Merci pour la lecture, donc. |
| | | Joel Belsph Civil | Oh captain, my captain !
•Messages : 175 •Arrivé(e) le... : 20/01/2011 •Fiche : [url=LIEN DE LA FICHE]BLAH[/url] •Thème : Captain my Captain
| Sujet: Re: Quills -Ecrits- Mar 15 Nov - 23:13 | |
| Sincèrement? Oui c'est extremement indécent vu tout ce que cela représente. Cela serait même vulgaire et irrespectueux...
Merci pour avoir lu et commenté
merci d'avoir lu |
| | | G. Lestrade Scotland Yard | Georges Clooney, what else?
•Messages : 129 •Arrivé(e) le... : 29/01/2011 •Fiche : [url=LIEN DE LA FICHE]BLAH[/url] •Thème : [url=LIEN]BLAH[/url]
ID. ☂ Profession: Inspecteur ☂ Casier Judiciaire: ☂ Rumeurs:
| Sujet: Re: Quills -Ecrits- Mer 16 Nov - 2:40 | |
| Tape-moi pas, mais j'ai eu l'impression que c'est Anthony qui lisait ce texte et non moi, ce qui lui a donné une grandeur encore plus...grande. (J'ai aucun vocabulaire moi alors bon).
J'ai vraiment apprécié ce texte, pour sa profondeur, pour sa détresse, pour son désespoir et son message. J'ai toujours adoré Joël de toute façon, depuis que je fais Anthony je l'adore encore plus (faut pas chercher) donc ce texte me fait du bien. Tu as toujours une plume aussi prenante et des mots qui savent frapper fort, même par leur simplicité.
La tape m'a donné une tape. Qu'Helen frappe Joël, ça a donner une certaine texture à ce texte et il s'agit d'un détail qui reste jusqu'à la fin du texte et pas seulement parce que le personnage y revient assez souvent.
Comme j'adore tes RPs, j'adore ce bout de vie de Joël. |
| | | Joel Belsph Civil | Oh captain, my captain !
•Messages : 175 •Arrivé(e) le... : 20/01/2011 •Fiche : [url=LIEN DE LA FICHE]BLAH[/url] •Thème : Captain my Captain
| Sujet: Re: Quills -Ecrits- Mer 16 Nov - 11:00 | |
| Bien sûr que la tape est importante: sa femme est malade, il n'y a plus vraiment d'espoir. Il met son travail en hiatus pour pouvoir être avec elle tous les jours, absolument tous les jours -et parfois même la nuit- à l'hôpital. Il se tue la santé lui-même avec ça, et il n'a aucun résultat même si ce n'est de la faute de personne. Et parce qu'elle est malade, parce qu'il est bien portant, parce qu'elle est fatiguée aussi, épuisée et que la vie lui échappe, Helen le frappe. Elle n'a presque plus de force mais elle les canalise dans un but, un seul: le frapper. Alors même si elle n'y arrive pas, même si a ne lui fait pas mal à lui, le geste n'est est pas moins absolument horrible et indescriptible. Et il sait qu'il n'a pas le droit de lui en vouloir, c'est ce geste, ce simple geste qui le détruit complètement et lui fait comprendre qu'il n'y a plus d'espoir ni pour elle, ni pour lui qui quittera définitivement la vie en abandonnant son travail et en se renfermant sur lui-même pendant cinq longues années. Ce "coup" le met face à lui-même, face à la solitude, sa solitude. Il a perdu Helen même si elle est encore vivante un peu, et ça veut simplement dire qu'il a tout perdu.
C'est pour ça que je prends très mal un quelconque effet comique à parler de ce coup, même si évidemment toi tu n'as pas perçu ça comme ça.
Merci de ton commentaire, de ta lecture... J'essaye simplement de rendre Joel humain, le plus humain possible même si c'est ce qui le tue lui. Merci. |
| | | Nina Neil Scotland Yard | The girl who doesn't wait
•Messages : 41 •Arrivé(e) le... : 28/08/2011 •Fiche : Nothing but the truth •Thème : So long Noah
| Sujet: Re: Quills -Ecrits- Mer 16 Nov - 18:56 | |
| C'est sûr, ce n'est pas un texte facile mais tu l'as vraiment bien écrit. Il est cruel pour Joel mais peut-être c'est ce qui le rend plus réaliste à mes yeux, plus émouvant aussi. J'ai mal pour lui, je me sens frustrée mais comme lui, en lisant ce texte, je ne peux pas en vouloir à Hélène, j'en veux à la situation, à la maladie. Et même si je n'ai pas perçu tout ce qu'il y avait dans la tête du personnage, tu as très bien communiqué ses sentiments. Je voyais presque la scène : la frêle malade frapper son mari, de désespoir, de frustration, les larmes aux yeux, trop faible pour arriver à quoique ce soit.
Bref mon commentaire n'apporte pas grand chose, mais je le répète : bravo.
*refile dans son trou de souris* |
| | | Faye Klein Civil | I am the Heaven. The Deathly Heaven.
•Messages : 84 •Né(é) le... : 17/01/1985 •Arrivé(e) le... : 23/07/2011 •Âge : 39 •Fiche : The Undertaker •Thème : [url=LIEN]BLAH[/url]
ID. ☂ Profession: Croque-mort ☂ Casier Judiciaire: ☂ Rumeurs:
| Sujet: Re: Quills -Ecrits- Mer 16 Nov - 22:12 | |
| C'est pour ça que j'ai hésité à le dire ><... Mais j'ai dit ça avec franchise. J'entendais "amusant" dans le sens de "touchant" (je sais, j'en rajoute une couche, frappez-moi). Moi, au contraire, je le voyais comme un accent de vie en Helen; erreur d'interprétation de ma part, au temps pour moi.
Cela dit, ça reste un beau texte comme tu sais en faire, je ne change rien à mon admiration. |
| | | Joel Belsph Civil | Oh captain, my captain !
•Messages : 175 •Arrivé(e) le... : 20/01/2011 •Fiche : [url=LIEN DE LA FICHE]BLAH[/url] •Thème : Captain my Captain
| Sujet: Re: Quills -Ecrits- Mer 16 Nov - 22:54 | |
| Ta formulation est indécente au possible, Faye, et tu en rajoutes une couche. Pour moi ce n'est pas quelque chose d'excusable pour ma part, surtout en rajoutant ce ton condescendant qui est tien. Merci Nina, pour des raisons x et y, j'ai voulu effectivement, essayer de toucher le sujet de la manière la plus réaliste possible. Je suis heureuse de voir qu'apparemment j'y suis parvenue alors non, ne te cache pas dans ton trou de souris et merci à toi |
| | | Harmony Taylor Scotland Yard | If évasif, approximatif
•Messages : 87 •Arrivé(e) le... : 23/08/2011 •Réside à... : Hampstead, Northern London •Fiche : Forget me not ? Isn't that a flower ? •Thème : The Songs That We Sing
ID. ☂ Profession: Informatrice du Yard. ☂ Casier Judiciaire: ☂ Rumeurs:
| Sujet: Re: Quills -Ecrits- Mer 16 Nov - 23:42 | |
| J'avais déjà lu certains de tes rps, mais c'est la première fois que je lis un de tes textes. Cette lecture n'a fait que me conforter dans l'idée que j'aime vraiment beaucoup ta façon d'écrire.
Pour revenir à ce texte en particulier, je ne dirais pas que je l'ai "apprécié". J'ai apprécié le style, c'est sûr, mais l'histoire, il me paraît difficile d'apprécier une histoire aussi triste, aussi dure. L'histoire en elle-même ne m'a pas "plue", elle m'a touchée, profondément. Cette "colère absurde", cette impossible solitude, Helen qui essaye en vain de le frapper dans un ultime sursaut de force, c'est à la fois cruel et désespéré pour chacun d'entre eux, et c'est très fort. Et nous lecteurs, comme Joel, nous assistons impuissants à ce triste spectacle. Car l'impuissance est bien l'un des sentiments qui m'a le plus agitée en lisant. On est là, on a cette scène sous les yeux, ce personnage qui souffre sans fin et on ne peut rien faire. A part peut-être souffrir avec lui, et encore...
Je suis 100% d'accord avec ce qu'on dit mes prédécesseurs : ce texte fait ressortir le côté humain de Joel, nous montre qu'il n'est ni un super-héros ni un roc indestructible, au contraire. Il s'érode, il s'effondre, lentement mais sûrement, jusqu'au point de non retour, et il n'y a personne pour l'aider à se relever, à se reconstruire... Et en lisant ce texte, j'ai eu envie d'être la main sur son épaule. Malheureusement, toute la bonne volonté du monde ne me fera jamais entrer dans le texte.
Un 20/20 pour ce texte superbe, poignant, et terriblement humain qui me laisse encore songeuse et surtout touchée en plein coeur. Bravo, bravo, bravo. |
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