Ndlmfhzef TROOOOOOOOOOOOOOOP

BIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIEN

Pue la classe si c'est vrai!

Allez, séduis Johnny, qu'on rit un peu.

En espèrant que ça ne soit pas un...

Alors que j’ai toujours gardé un mauvais souvenir du livre –insérez traumatisme scolaire ici-, je dois dire avoir été totalement subjuguée par cet épisode.
La transposition est en soi assez différente des épisodes précédents de la série, Gatiss choisissant un chemin beaucoup plus classique en gardant plusieurs gros éléments fondateurs de l’histoire. Il se rapproche donc de l’autre grande série –Dr Who- qu’il scénarise de temps à autre, offrant des trames au rythme soutenu, aux thèmes et histoires plus que classique mais toujours traités avec brio. Si pour The Great Game, il se rapprochait de l’hystérie jouissive de son compère Moffat, dans sa manière de mener la barque, le ton est ici beaucoup plus calme et l’histoire prend le temps de se mettre en place dans les landes brumeuses.
Mark Gatiss peut être connu pour sa passion pour le cinéma horrifique, celle-ci est clairement visible à travrs Hounds of Baskerville, le brouillard devenant –à raison à la fin- clairement une entité à part entière, de même que la lande filmée avec brio et inspirant un sentiment entre le malaise et la mélancolie. Il règne un léger parfum de Hammer ou de film d’horreur old school, à travers les plans de cette histoire et ceci n’est pas pour déplaire.
Au niveau des références, peut-être pet-on également voir une filiation en filigrane avec un épisode de la série Sherlock Holmes Granada the Devil’s foot, où Holmes hallucine également Moriarty, ainsi que le fait de faire prendre à Watson certaines drogues. Bon sauf qu’ici Sherlock est un peu beaucoup un enfoiré sur les bords, mais on ne va pas s’en plaindre.

Je vais faire comme si ma critique était construite- et constructive- et parler des acteurs et des personnages maintenant. Il y a beaucoup de choses à dire sur Benedict Cumberbatch, si la semaine dernière il maîtrisait un jeu tout en pudeur, cette semaine c’est un volcan prêt à tout instant à entrer en éruption. Ses premières minutes à l’écran sont absolument géniales et la portée psychologique de l’histoire lui permet d’explorer là encore de nombreuses facettes de son personnage. Poignant dans son malaise mais en même temps si étranger, Sherlock découvre ses propres limites également avec John. Les scènes de dispute et de réconciliation sont absolument menées de main de maître par Cumberbatch et Freeman, avec l’amitié sincère qui ne peut s’empêcher de devenir manipulation.
Henry Knight est également émouvant dans son rôle d’enfant traumatisé coincé dans son corps d’homme, à noter que la barbe lui va très bien.
Lestrade au pub donne l’impression que nous aussi, par hasard on retrouve un vieil ami, et que oui on est ravi de le voir.

Pour conclure : un très bon épisode qui n plus d’offrir un divertissement légèrement frissonnant, nous offre le plaisir de mettre en valeur les relations et les émotions des protagonistes. La semaine dernière, nous avions droit à un approfondissement des relations entre les frères Holmes, cette semaine notre cher Watson revient sur le devant de la scène avec toujours autant de talent, pour nous montrer tout ce que signifie d’être le seul ami de Sherlock Holmes, entre les brimades, les maladresses et malgré tout, le fait d’être indispensable.

NB : pour ceux que cela intéresse, un lapin a réellement été rendu fluorescent de la même manière que dans l’épisode. On l’exposa pas mal de temps dans sa cage, comme œuvre d’art vivante, jusqu’à ce que la bête ne meure.